Masters de Budapest : Axel Clerget sorti d’entrée !
Le Bragard Axel Clerget a perdu dès le premier tour lors du Masters de fin de saison, à Budapest (Hongrie). Un coup dur pour le Marnavalais, 35e mondial, qui nourrissait des ambitions.
Le Bragard Axel Clerget, qui s’était qualifié de justesse pour le Masters, à Budapest, dimanche 6 août, s’est incliné d’entrée dans la catégorie des -90 kilos contre l’Ouzbek Mamatrakhimov, au golden score, avec près de neuf minutes de combat.
Le Marnavalais de 36 ans, en course pour une place pour les Jeux olympiques de Paris, s’est fait surprendre. En plus, l’autre Français en lice, Alexis Mathieu (13e mondial) a fini en bronze, dans une compétition dominée par deux Géorgiens, Bekauri et Maisuradze.
S’il dominait le combat, le Haut-Marnais, double médaillé mondial en individuel, champion olympique par équipes mixte, s’est fait surprendre au bout du temps additionnel par son adversaire. « C’est la cruauté du sport et ce qui en fait la beauté. C’est pour ça que je l’aime : la moindre erreur, tu la paies cash. J’ai dominé, mais dominer, ce n’est pas gagner. C’était à moi de le finir. J’ai manqué de lucidité, peut-être de ressources. Il me surprend. C’est le judo : je ne dois pas donner cette opportunité », a déclaré le judoka sur l’equipe.fr.
« Frustrant »
Dans le combat, Axel Clerget n’avait qu’une pénalité contre deux à son adversaire. « A un moment, j’ai les deux mains, il se jette à genou quand ça sonne (pour lancer le golden score). Si ça ne sonne pas, je pense qu’il prend la pénalité. C’est frustrant, je n’étais pas venu pour cela », poursuit le Bragard, médaillé à trois reprises cette année (Grand Prix du Portugal, d’Autriche, Grand chelem du Kazakhstan). « Effectivement, même si j’arrive avec plus de fraîcheur que les autres, j’ai repris en janvier après dix-huit mois d’arrêt de compétition (depuis les JO 2021) donc j’arrive lancé. Ce qui est génial pour cette dernière année, contrairement aux autres, c’est que j’ai de la fraîcheur, malgré mon âge (36 ans). Ce n’était pas gagné, j’étais 90e mondial quand j’ai repris en janvier, j’arrive tout pile à me qualifier pour ce Masters. Si je gagne encore autant de places, je serai plus que numéro 1 mondial (sourires). Je signe ! », poursuit le Nord Haut-Marnais, qui avait remporté le Masters en début de carrière+.
Ce dernier va désormais bénéficier de vacances bien méritées. Tout en regardant les sélections pour les prochaines échéances, et notamment le Grand chelem de Bakou, fin septembre, avant les championnats d’Europe, à Montpellier, début novembre. « Le ranking, à mon âge, je m’en fiche. Je ne pourrai pas faire dix compétitions dans l’année. Je veux reprendre mon statut de N°1 français et de top 5 mondial. J’en suis capable », conclut le judoka, forcément frustré de son rendez-vous rapidement écourté sur le tatami en terre hongroise.
Nicolas Chapon
n.chapon@jhm.fr