Journées du Patrimoine : conservation de chefs-d’œuvre fragiles
Ce week-end, Christophe Niedziocha, conservateur régional adjoint des monuments historiques à la DRAC du Grand Est a donné une conférence sur le thème : » Conserver des chefs-d’oeuvre fragiles ».
C’est à la cathédrale que le conférencier s’est exprimé devant l’un de ces chefs-d’oeuvre, « Saint Mammès prêchant aux animaux », l’une des huit tapisseries dédiées au saint patron des lieux offertes par le cardinal de Givry, évêque de Langres au XVIe siècle. Celles-ci ont disparu à la Révolution, ont été dispersées, deux ont été restituées à la cathédrale et une autre est au Louvre.
La conservation de telles oeuvres pose des problèmes liés à l’humidité, aux écarts de température, à la poussière, à la présence d’insectes. Le conférencier a retracé l’historique et l’évolution de la création des tapisseries de haute lice, avec des fils de laine ou de soie, voire d’or. La manufacture des Gobelins possédait un nuancier de 36 000 couleurs.
Oeuvre fragile, cette tapiserie a été restaurée. L’échaffaudage pour la décrocher puis la raccrocher a été très coûteux. Mais remise en place, elle continue de perdre de son éclat au niveau des couleurs, elle se déforme sous son poids.
L’une des idées pour pallier à ces soucis est d’envisager de placer une telle oeuvre sur un plan incliné pour éviter la tension.