Job dating à la BA 113 : des candidats présents en nombre
La base aérienne 113 a organisé, mercredi 17 avril, un job dating. Une opération séduction, dans la perspective de recruter 150 jeunes adultes pour le site bragard, si ce n’est plus pour le vivier national. Les candidats n’ont pas manqué le coche.
Le parking était bien occupé, mercredi 17 avril, devant la BA 113. Des bus, des voitures, vecteurs de potentielles futures recrues venues faire le plein d’information lors d’une journée dédiée. Car, pour la première fois, le site organisait, de 9 h à 16 h, un job dating. « Comme tout le monde, on a besoin de beaucoup recruter. Pour l’armée de l’air et de l’espace, ça représente 4 000 postes à pourvoir et nous, sur la base, 150 », justifie le colonel Emmanuel Auzias, commandant de la BA 113. « On cible essentiellement les jeunes locaux pour pouvoir leur montrer ce qu’on fait, nos missions et qu’ils puissent parler à des membres du personnel qui font ça tous les jours. »
De la sécurité aux logisticiens, en passant par les pompiers
Sur les 150 offres d’emploi, « une bonne cinquantaine » concernent la sécurité de la base. Mais pas seulement. La BA 113 recherche aussi des pompiers, des chauffeurs ainsi que des logisticiens. « Ce sont eux qui s’occupent de faire l’acheminement de toutes les pièces nécessaires à la disponibilité du Rafale, par exemple », précise le colonel Emmanuel Auzias.
L’événement était avant tout réservé aux 17 – 19 ans, les âges limites pour s’engager. Ce mercredi-là, un peu plus de 200 jeunes adultes se sont présentés. Une bonne nouvelle pour le patron de la BA 113.« Pour une première fois et alors que nous n’avons pas fait beaucoup de publicité, c’est très satisfaisant de voir qu’il y a tout ce monde », explique-t-il, tandis que dans une salle toute proche, aux alentours de 14 h 30, le brouhaha des échanges s’entend depuis l’extérieur.
Dans « tout ce monde », il y avait notamment des professionnels représentant une trentaine de métiers sur les 80 que compte la base. À l’instar de militaires, installés à l’entrée, rattachés à l’escadron des systèmes d’information et de communication aéronautique. « On est le soutien des contrôleurs aériens. C’est à nous de gérer et de maintenir en vie, au maximum, tous les moyens radios, radars et systèmes d’exploitations mis en place pour eux », détaille l’un d’entre eux, devant leur stand.
« C’est sympa qu’ils aient organisé ça. C’est difficile sinon de se renseigner par soi-même. »
Un peu plus loin, dans cette foule, il y avait aussi Côme et sa maman, Carole, en train de chercher leur chemin. Âgé de 17 ans, le lycéen souhaite intégrer l’armée de l’air. « J’ai fait ma préparation militaire pendant les vacances de février, je suis venu en repérage pour voir comment devenir réserviste et potentiellement m’engager », dit-il fièrement. Avant de faire part de son souhait de devenir pilote de chasse, sans pour autant se fermer des portes. C’est aussi pour cela qu’il s’est rendu à ce job dating. « On n’a pas de famille dans l’armée donc on ne connaît pas les autres métiers. Si jamais il n’obtient pas son concours, il faut pouvoir savoir s’il en existe d’autres à sa portée », ajoute Carole qui voit donc dans l’événement que du positif. « Dans le civil, on est très peu informés sur les métiers inhérents aux armées. » Un avis partagé par Alicia, Bragarde de 24 ans, ayant fait le déplacement pour aller à la pêche aux infos afin de passer le concours qui pourra lui permettre de devenir officier de renseignements. « C’est sympa qu’ils aient organisé ça. C’est difficile sinon de se renseigner par soi-même ou alors, il faut aller à Reims ou Chaumont. » Opération communication réussie donc pour la BA 113 !
Dominique Lemoine