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Jo-Wilfried Tsonga sort par la grande porte

A 37 ans, Jo-Wilfried Tsonga a tiré sa révérence sportive, en réussissant un très bon match contre l’un des favoris du tournoi, Casper Ruud. En larmes, à la fin du match, le Manceau a pu communier une dernière fois avec le public de Roland-Garros.

Mardi 24 mai, sur le Central, Jo-Wilfried Tsonga a tiré sa révérence. Après un très beau combat contre le redoutable norvégien Ruud, et une défaite en quatre sets, dont trois tie-breaks, l’ancien N°5 mondial, deux fois demi-finaliste lors de ses treize participations à Roland-Garros, peut partir avec le sentiment du devoir accompli.

Vainqueur de deux Masters 1 000, des meilleurs mondiaux, finaliste à l’Open d’Australie, et six fois demi-finaliste en Grand chelem, Tsonga a été rattrapé par son corps, se blessant à l’épaule sur la fin, alors qu’il allait servir pour revenir à deux manches partout. Le symbole d’une carrière faite de hauts et de bas, pour un athlète au corps fragile et au coup droit magnifique.

« C’est exactement cela, avec tous les ingrédients, du panache, un scénario, la blessure et un adversaire en face très solide. J’ai affronté tous les meilleurs du monde. Je suis content d’avoir joué contre Casper (Ruud), régulier dans ses résultats, solide. Je suis aussi satisfait d’avoir été capable de me battre car je n’étais pas au top physiquement ces derniers temps. Je voulais tout donner », analyse le Manceau, qui espérait pouvoir défendre ses chances jusqu’au bout. « Sur la balle de break, à 6-5 pour moi, je me fais mal. Je ne peux plus lever l’épaule. »

A 37 ans, celui qui n’a plus passé un tour en Grand chelem depuis Wimbledon, en 2019, avait bien préparé son affaire, malgré une année 2022 très compliquée pour le “Mousquetaire”, avec aucun résultat probant.

« Ces ambiances vont me manquer »

De la fameuse ‘“bande des quatre”’, la génération dorée du tennis qu’il a incarnée avec Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon, qui a aussi dit adieu à Roland-Garros, ce mardi, il aura été le dernier à émerger.

Pas par manque de talent ni d’ambition, mais parce qu’il fut freiné dans ses premières années par des pépins physiques à répétition.

Une hernie discale fin 2004, puis des problèmes aux abdominaux et à l’épaule droite les deux saisons suivantes. Et un succès au tournoi Future de Saint-Dizier, en 2005.

Finaliste de l’Open d’Australie trois ans plus tard, vainqueur de dix-huit titres dans sa carrière, est parti dans la sérénité. A l’issue de la rencontre, en larmes, il a pu retrouver ses amis, entraîneurs, et tous les joueurs qui l’ont côtoyé, notamment lors de la victoire en coupe Davis, en 2017.

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Avec un grand merci lancé au public, Jo se retire l’esprit libre, pouvant se consacrer pleinement à sa famille. « Je ne savais pas qui il y aurait et ce qui serait fait après le match. J’étais content de revoir mes premiers entraîneurs, mes amis, mes parents, qui sont discrets. Je savais que Gaël Monfils allait venir. Ils sont contents de m’avoir vu pleurer. J’étais dans un état émotionnel spécial avant le match. Je vais désormais profiter de l’été en Europe, me reposer, continuer à développer la All In Academy, organiser des tournois ATP en France. L’adrénaline, ces ambiances vont me manquer. C’est l’une des plus belles ambiances de ma carrière, avec ce public qui m’a poussé. Je ne pouvais pas demander un meilleur scénario. Chaque instant était bon à vivre, même les moments tristes, difficiles », conclut Tsonga.

La génération des anciens s’éclipse petit à petit. Une génération qui a apporté beaucoup de joie et dont peu de joueurs semblent partis pour embrasser de telles carrières. A moins que !

Nicolas Chapon (envoyé spécial à Paris)

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