Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Jeux olympiques : Axel Clerget rentre dans la légende à Tokyo

A 34 ans, le Bragard Axel Clerget est devenu champion olympique avec les Bleus lors de la compétition mixte par équipes. Précieux contre les Pays-Bas puis le Japon, en finale, le Haut-Marnais rentre encore plus dans la légende de son sport.
Après 1936, et l’or du boxeur bragard Roger Michelot, 1984, à Los Angeles, avec le footballeur Jean-Claude Lemoult, qui a pour l’anecdote pratiqué le judo à Andelot, et il y a désormais 2021 et Axel Clerget, vainqueur hier avec l’équipe de France de la compétition mixte, à Tokyo. On parle de sportifs formés en Haute-Marne car Lucie Décosse n’a passé par exemple que deux ans à Chaumont.
Après la déception de l’individuel, le Marnavalais a su se remobiliser pour gagner deux matches sur trois, dont la demi-finale contre le Néerlandais Van’t End, qui l’avait éliminé en -90 kg, ici-même, en huitième de finale, puis face au Japonais Mukai, sur “ippon”, dans le “golden score”. Une sacrée revanche pour le Haut-Marnais de 33 ans, qui a débuté à Marnaval, dans une famille qui baigne dans le judo, avec son père, Francis, à sept ans. Que de chemin parcouru depuis avec cet or olympique, un rêve de gosse. Parti à Sucy en 2014, il n’en demeure pas moins très attaché à ses racines bragardes, lui qui est ambassadeur du Conseil départemental et revient régulièrement voir les progrès des jeunes pousses. 

« C’est incroyable »


Et quelle revanche sur le destin dans un parcours certes très beau (double médaillé mondial en 2018 et 2019, deuxième à l’Euro 2017), mais aussi parsemé de blessures, avec dernièrement une très grosse commotion cérébrale et des soucis récurrents aux adducteurs, qui l’ont embêté durant près de six mois. Médaillé d’argent sur les Mondiaux, en équipe mixte, Axel Clerget, en guerrier, a montré la valeur du champion. « C’est incroyable, je suis champion olympique. Tu ne peux pas faire mieux dans ce sport. J’adore l’ambiance des équipes et j’ai été à la hauteur de l’événement. J’ai changé mon style contre le Hollandais et je gagne le Japonais Mukai, en finale. Soit les deux finalistes des Mondiaux 2019 à Tokyo… Mukai m’avait mis un “ippon”, en 2018, aux Mondiaux mixtes. Nous sommes les premiers champions olympiques par équipes mixte de l’histoire. On bat les Japonais, qui n’avait encore jamais perdu, chez eux  », se réjouit Axel, tout heureux. Et pourtant, au premier tour, contre Israël, menés 3-1, les Français étaient proches du précipice… « On a failli perdre d’entrée. Mais le collectif a fait la différence. Nous avons gagné ensemble. Romane Dicko a 21 ans, Guillaume Chaine et moi, 34, Teddy (Riner) et Clarisse (Agbégnénou) sont des immenses champions. Sans oublier Sarah-Léonie Cysique qui marque le dernier point. Teddy était “fracassé” aujourd’hui (hier), mais il est passé au-dessus. Dans la salle d’échauffement, nous avons mis la musique à fond alors que les Japonais étaient hyper calmes. Il y avait vraiment une osmose. On n’était pas les plus forts, mais on met 4-1 aux Nippons qui ont quatre champions olympiques sur six combattants en face. C’est incroyable. »

« J’ai combattu avec le cœur d’un Bragard »


Après avoir eu de très nombreuses sollicitations médiatiques, Axel Clerget a eu le Président de la République, Emmanuel Macron. « Je vais avoir la Légion d’honneur, et nous allons être réçus à l’Elysée », explique celui qui rentre dans l’histoire. Il n’oublie jamais d’où il vient. « Je suis heureux d’apporter cela à Marnaval. J’ai commencé le judo à quatre ans et demi, et cela fait trente ans que j’en fais. Je repense à tous ces efforts pour en arriver là. Il y a trois mois, je me désinsère les adducteurs à Kazan. Je n’ai pu faire que quinze jours de “randori” et que du “kumikata”. L’adducteur a “pété”. J’aurais dû me faire opérer, mais on a renforcé et on a essayé des traitements. Je voulais aller aux JO. Et finalement, j’étais bien durant les deux compétitions. Après l’entrée en lice ratée, contre Israël, mon coach, Christophe Massina, et ma préparatrice mentale, Meriem Salmi, ont trouvé les mots justes. Je voulais peut-être trop bien faire. »
On connaît la suite. Ambassadeur de Saint-Dizier et du département, Axel est « fier de la Haute-Marne et ses habitants qui sont des gens vrais. J’ai combattu avec le coeur d’un Bragard. Je pense à tout le tissu associatif. Sans des formateurs comme Gudin, en haltérophilie, Massart, en natation, Joël de Pauw, en athlétisme, il n’y aurait pas de champion. Je leur dédie ma médaille d’or. J’ai beaucoup appris en athlétisme, en natation, et cela m’a forgé et j’ai hâte de venir à Saint-Dizier fêter cette médaille », conclut Axel Clerget, encore tout à sa joie. Avant cela, l’équipe de France sera célébrée au Trocadéro, demain, à 15 h 30. 
Nicolas Chapon
n.chapon@jhm.fr

Sur le même sujet...

Au stade dimanche
Au stade dimanche
Judo

Dimanche 28 avril, l’équipe féminine de l’US Sermaize, en départemental 2 à huit, recevra le Chaumont FC au stade municipal (coup d’envoi à 10 h 30).

Rolampont
Judo : les benjamins du RC52 au top
Judo

Samedi 20 avril, pour le critérium du bassin champenois, sur les tatamis du gymnase de La Noue à Saint-Dizier, six benjamins du RC52 ont combattu afin de décrocher une place(...)

Bar-sur-Aube
Un avant-goût de Jeux olympiques
Judo

Samedi 13 juillet, la Flamme olympique sillonnera le département de l’Aube avant d’arriver à Paris le lendemain, jour de la Fête nationale. Un convoi fera quelques échappées vers certains lieux,(...)