Jeux de Londres : la folle journée de Lucie Decosse
Huitième de finale : Zupancic (Canada)
Face à une adversaire modeste, la Française a maîtrisé le combat d’un bout à l’autre mais a dû s’armer de patience pour trouver la faille, Zupancic fuyant le combat. C’est finalement à trente secondes de la fin que Lucie Decosse s’offre le ippon qui la libère et l’envoie en quarts de finale, contre la Colombienne Alvear.
Quart de finale : Alvear (Colombie)
De l’aveu-même de la championne olympique, Alvear était l’adversaire qu’elle craignait le plus. « C’est la seule fille qui m’a fait tomber depuis deux ans. J’ai beaucoup travaillé sur elle », a-t-elle confié. Tellement travaillé qu’au bout de neuf secondes à peine, la Française l’envoyait au tapis sur sa première attaque. Le ippon le plus rapide de la compétition jusqu’ici !
Demi-finale : Hwang (Corée du Sud)
Il aura fallu attendre le golden score pour que le tableau d’affichage ne se débloque en faveur de la Française. Là encore, la Coréenne Hwang se faisait sanctionner de deux shido, pour refus de combattre, transformés en un yuko décisif, puisque la règle est ainsi faite que la première judoka à marquer dans cette prolongation l’emporte définitivement.
Finale : Thiele (Allemagne)
L’Allemande est l’invitée surprise de cette finale 100 % européenne. Seulement 24e mondiale, Kerstin Thiele a sorti en quart la N°2 néer-landaise, Edith Bosch, une adversaire redoutée par Lucie Decosse, puis en demi-finale, une autre prétendante au podium, la Chinoise Chen Fei (N°6). Emue aux larmes de sa présence à ce niveau, alors qu’elle n’était même pas sûre de disputer les Jeux de Londres, l’Allemande n’a pas réussi à se remobiliser. Lucie Decosse, sérieuse et solidement campée sur ses jambes, n’a eu aucune difficulté à la faire chuter. Au bout d’une minute trente de combat, l’affaire était déjà quasiment pliée, avec un waza-ari et un yuko au compteur. Un dernier yuko est venu s’ajouter en fin de combat. Avant que la salle, qui scandait “Lucie” depuis le début, n’explose de joie. Et que Lucie Decosse ne soit sacrée, en larmes, allongée sur le tatami.