Jeunes retraités, osez vous faire plaisir !

Le passage de la vie active à la retraite n’est pas toujours facile à appréhender. Mardi 7 novembre, un atelier a débuté à la résidence Ambroise-Croizat. Animé par une sophrologue, il permet de poser un regard différent sur ce changement de vie.

« J’ai du mal à le dire. Je n’adhère pas encore complètement au fait d’être en retraite. » Cela fait quatre mois que Katy a cessé définitivement son activité professionnelle. Un changement qu’elle n’a pas forcément très bien vécu. Mardi 7 novembre, elle a pu en parler à Katy Hugard, sophrologue, lors de la première séance de l’atelier “Bienvenue à la retraite”, organisé par le CCAS, la Carsat et leur partenaire Neosilver, spécialisé dans les interventions auprès des seniors.

« La vraie question à se poser, c’est : “Qu’est-ce que je peux faire pour me faire plaisir ?” En espagnol, retraite se dit jubilación. On doit kiffer la retraite, se faire plaisir ! »

Ils étaient quatre, en ce mardi matin, dans une salle de la résidence Ambroise-Croizat. Quatre néo-retraités qui ont pu faire part de leur ressenti et écouter les conseils de la sophrologue. « Théoriquement, la retraite, ce n’est que du positif. Mais certaines personnes le vivent mal. Elles se sentent moins utiles, ont l’impression de ne plus être reconnues socialement », explique celle qui a été infirmière durant 28 ans, avant d’ouvrir son cabinet de sophrologie. « C’est un tournant dans une vie. Soit c’est le “waouh, super, j’ai du temps pour moi !”, soit c’est “j’en rêvais depuis longtemps, mais là, je m’ennuie”. »

A la retraite, « lancez-vous ! »

Pour Katy Hugard, une seule solution pour bien vivre ce passage : « Oser se faire plaisir ! » Elise est retraitée depuis le mois de juillet. Et si sa nouvelle vie est déjà bien rythmée, entre gymnastique, randonnée et cours de danse, elle souhaiterait en faire plus. « J’aimerais bien apprendre des nouvelles choses, comme le relooking de meubles anciens et aussi apprendre à tricoter, mais je n’ose pas me lancer, de peur de me mettre en échec… », a-t-elle expliqué lors de l’atelier. « Lancez-vous ! », lui a rétorqué Katy Hugard. « La vraie question à se poser, c’est : “Qu’est-ce que je peux faire pour me faire plaisir ?” En espagnol, retraite se dit jubilación. On doit kiffer la retraite, se faire plaisir ! »

« Il faut se faire confiance et surmonter ses peurs »

« Je vis seul dans une grande maison que j’ai négligée pendant des années », a témoigné de son côté Nicolas, retraité depuis quelques mois. « J’essaie de remettre de l’ordre, mais je sens que je deviens faignant. Je ne suis plus motivé. Pourtant, quand je fais quelque chose, ça m’apporte du réconfort. Hier, j’ai ramassé les feuilles mortes. Une fois que ça a été fait, j’étais content ! » « C’est souvent dans des choses simples qu’on trouve beaucoup de plaisir », a confirmé Katy Hugard. « Il faut se faire confiance et surmonter ses peurs », a conclu la sophrologue. « Et dites-vous bien qu’à l’oreille, “impossible” sonne comme “un possible”… »

P.-J. P.

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