Jérôme Monier : « la France est favorite »
Le Journal de la Haute-Marne : La France peut-elle réaliser le doublé coupe du monde, euro, comme en 2000 ?
Jérôme Monier : « Oui, potentiellement, par rapport à l’effectif dont elle dispose, avec des joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats. Il y a également un entraîneur qui est habitué à toutes ces grandes compétitions et qui saura mettre en garde ses joueurs si besoin. »
JHM : Que pensez-vous du retour de Karim Benzema en équipe de France ?
J. M. : « C’est mérité par rapport à ses performances avec son club, le Real Madrid. Il est installé dans un des plus grands clubs du monde et en plus, il est performant. Il y a eu des échanges entre lui et le sélectionneur. Ils ont su faire la part des choses. Les autres joueurs sont contents de son retour dans le groupe. »
JHM : Quels sont pour vous, le favori de la compétition et le principal outsider ?
J. M. : « Pour moi, la France est favorite, mais derrière, il y a trois équipes à surveiller : le Portugal, qui a une belle génération, la Belgique, qui est bien armée aussi, et l’Angleterre, avec une équipe qui dispose de joueurs cadres et d’autres qui montent en puissance. »
JHM : La compétition a lieu dans onze stades différents. Est-ce une bonne chose ?
J. M. : « On s’y perd sur l’organisation. Il pourrait également y avoir moins d’engouement de la part du public qui devra faire beaucoup de kilomètres pour aller d’un stade à l’autre. Pour l’empreinte écologique, qui a de plus en plus d’importance, ce n’est pas top. Il y aura des déplacements, parfois longs, dans toute l’Europe. Je suis mitigé. Quand l’Euro est organisé dans un seul pays, c’est plus facile pour les regroupements des supporters. »
JHM : La possibilité de procéder à cinq remplacements peut-elle avoir son importance ?
J. M. : « Forcément, surtout avec des matches rapprochés. Cela représente quasiment 50 % de l’équipe et, en fonction d’un score à préserver ou à remonter, cela peut avoir son importance. Cela a un impact sur l’aspect athlétique et tactique. Le coach a en effet plus de solutions. Pour les joueurs, c’est également une bonne chose. Ils se sentent plus concernés et c’est une vraie motivation en plus pour eux. »
Propos recueillis par Y. T.