Jean-Pierre Surugue et ses tôles galvanisées

CRÉATIONS. Jean-Pierre Surugue a plus d’une corde à son arc. Connu pour son travail sur le bois et la pierre, l’artiste de Larzicourt (Marne) s’est lancé dans la tôle galvanisée. Plaisir et succès sont au rendez-vous.

Depuis une trentaine d’années, Jean-Pierre Surugue conçoit des œuvres dans son atelier d’art situé à Larzicourt (Marne). Bien que son truc à lui soit le bois, il sait également travailler la pierre : sa reproduction d’Excalibur en est l’illustration parfaite, le septuagénaire attache de l’importance à ce que chaque représentation soit fidèle à la réalité : « Cette épée par exemple, la lame et la fusée ne sont qu’un seul morceau. J’y ai ensuite ajouté le pommeau et la garde, comme les vraies », détaille l’artiste, œuvre en main.

La réputation du sculpteur et peintre – fait Chevalier des arts et des lettres – n’est plus à faire. Ce qui ne l’empêche pas de vouloir se réinventer en permanence. Par exemple, alors qu’il présentera une exposition chez lui le 28 octobre prochain, les idées fusent déjà pour l’année suivante : « Je pourrais faire ça, ça », explique-t-il avec enthousiasme.

Nouveauté

Auparavant, l’artiste s’est penché sur une nouveauté, « une idée originale » tel qu’il le décrit : la peinture sur tôle galvanisée. Comme son nom l’indique, il s’agit de tableaux peints et vernis sur une tôle métallique. « L’avantage, c’est que ça peut rester en extérieur pendant des années sans bouger », observe Jean-Pierre Surugue, face à quelques-unes de ses créations. Après avoir commencé tout naturellement par les oiseaux du Der, le Marnais a été sollicité pour reproduire « des chats, des chiens, des animaux parfois décédés. J’ai même été contacté par des habitants de Bordeaux ». Dernièrement, il a reproduit des fleurs et surtout une tête de Maure avec perspective, comme demandé par un client.

Partant d’une simple photo, l’artiste estime que la réalisation d’une tôle galvanisée représente « 15 jours de travail ». Tout commence par la réalisation de son dessin : « Je dois ensuite poncer la tôle où je reproduis le dessin dessus en le transférant par du carbone. Après, il faut couper la tôle bien proprement, avant de peindre. Je laisse sécher quelques jours avant d’appliquer deux couches de vernis. » Bref, un travail minutieux et de longue haleine.

Tôle, bois, métal, peinture… Plusieurs de ses créations seront exposées du 17 au 31 août dans les locaux de l’office de tourisme du Der, à Giffaumont-Champaubert. Autrement, son atelier est ouvert au public du lundi au dimanche (sauf le jeudi), de 14 h à 18 h.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr