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Jean-Paul Ollivier : « Je suis amoureux du Tour »

Jean-Paul Ollivier est la mémoire du cyclisme. Pendant cinquante ans, ses commentaires sur le Tour de France ont assuré sa popularité. Retraité depuis 2014, “Paulo la science” a repris du service pour commenter le Giro. A 73 ans, sa passion pour le cyclisme en général et le Tour de France en particulier est intacte. La preuve…

Le Journal de la Haute-Marne : Vous manquez au Tour de France, mais est-ce que le Tour de France vous manque ?
Jean-Paul Ollivier :
« Je ne dirais pas cela. Je dirais que je suis amoureux du Tour de France, mais en 2014, j’atteignais 70 ans, j’ai considéré qu’il était temps que je mette un terme à ma collaboration avec France télévisions. Il faut laisser la place aux jeunes et ne pas continuer indéfiniment. Je m’étais préparé trois ans auparavant. Je me suis retiré, mais sans état d’âme. Content de prendre ma retraite, mais toujours soucieux de rester fidèle au Tour de France. »

JHM : Vous devez malgré tout avoir un emploi du temps chargé, non ?
J-P. O. :
« On m’a demandé de commenter à Paris le Tour d’Italie pour l’Equipe 21. On me l’a demandé une semaine avant le départ. C’était un peu court et j’ai expliqué à la chaîne que j’avais un agenda bien rempli. Il y a un certain nombre de choses, de réunions que je peux annuler ou reporter, mais il y en a d’autres auxquelles je suis obligé de me soumettre. C’est la raison pour laquelle j’ai été absent de l’antenne quelques jours, mais ce n’est pas très important. »

« La Haute-Marne est un très joli département »

JHM : Vous connaissez la France comme votre poche. Que retenez-vous de la Haute-Marne ?
J-P. O. :
« La Haute-Marne est un très joli département. Il y avait et il y a toujours le Général-de-Gaulle. Quand je viens en Haute-Marne, je suis toujours focalisé par l’action qui était celle du Général-de-Gaulle. Je ne suis pas très objectif dans ce domaine ! J’aime bien me rendre dans différents lieux, notamment Chaumont, mais j’aime aussi aller à Langres, à Bourbonne-les-Bains, au château de Cirey-sur-Blaise, par exemple, avec la mémoire de Voltaire. Il y a beaucoup d’endroits. La Haute-Marne est un endroit très touristique. Il faut bien s’y pencher. Les gens ne s’y penchent pas suffisamment. On dit que la Haute-Marne, on y passe. Non, il faut s’attarder en Haute-Marne et on y découvrira des petits trésors. »

JHM : Pensez-vous qu’un Français peut se distinguer au Tour de France 2017 ?
J-P. O. :
« Depuis un moment, je l’espère. Je souhaite que cela se concrétise. On a vu Bardet terminer en deuxième position l’année dernière. Pourquoi pas en première position cette année ? Il y a des Français qui arrivent à maturité. Je suis toujours dans l’espoir, dans l’espérance, mais ce n’est pas toujours très simple. Je suis, à force de suivre les Tour de France, légèrement pessimiste parce que j’ai vu des jeunes coureurs devenir champions du monde juniors et ne pas confirmer à l’échelon supérieur. Cela ne m’a pas mis en joie, car je me suis dit qu’il y avait de bons amateurs et que cela ne passe pas. Je m’interroge. Je sais que le sport cycliste est devenu très international et c’est peut-être aussi pour cela que les Français ont du mal à percer. Mais, espérons encore, espérons toujours. »

JHM : Est-ce que vous pensez que le parcours du Tour de France n’est pas fait pour qu’un coureur français brille ?
J-P. O. :
« Non. Le parcours du Tour de France a toujours un profil qui reste identique. Nous avons les Alpes, les Pyrénées, les contre-la-montre, la plaine. A partir du moment où les Français sont bons, dominent, il n’y a pas de raison qu’ils ne gagnent pas le Tour de France. Mais ça, c’est encore à voir… »

« J’ai beaucoup aimé les années Hinault »

JHM : De tous les Tours de France, lequel vous a le plus marqué ?
J-P. O. :
« J’ai connu plusieurs générations de coureurs. Je me suis enthousiasmé pour la plupart des Tours de France que j’ai vécus, mais les victoires d’Hinault, de Lemon, de Roche, ou de Merckx, font que cela a fait des Tour de France très sélectifs, très techniques et j’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre. J’ai beaucoup aimé les années Hinault parce que l’on avait quand même un très beau champion. Il se bagarrait, acceptait la lutte et courbait rarement l’échine. En tout cas, s’il était battu un jour, le lendemain, il ressuscitait ! Il y a tellement de choses à dire sur le Tour de France. »

JHM : En ce qui concerne la médiatisation, ne regrettez-vous pas votre époque ?
J-P. O. :
« Il y a encore de belles plumes. Je pense à Philippe Brunel dans l’Equipe. Les réseaux sociaux se sont développés, mais on garde quand même un socle de talents. Effectivement, nous sommes dans un magma informatique qui fait que cela fait peut-être un peu moins rêver, mais on s’y fait et je reste là aussi avec plein d’espoirs. »

Propos recueillis par Yves Tainturier

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