Jean Moulin, l’atout estival du Mémorial

L’exposition consacrée à Jean Moulin, dont on commémore les 80 ans de la disparition, fonctionne bien cet été au Mémorial. Elle sera visible jusqu’au 15 novembre à Colombey avant, peut-être, de prolonger sa vie ailleurs.

La sculpture en résine monumentale signée de l’artiste aveyronnais, Pascal Josse, plante le décor. Juste derrière, en grand format aussi, la plus illustre des photos de Jean Moulin, introduit aussi le propos. Cet été, l’exposition consacrée à la vie du héros de la Résistance est l’atout cœur du Mémorial Charles-de-Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises. Elle plait. En témoignent les visiteurs croisés le 14 août dans les allées de l’exposition. « C’est très intéressant », confirme un visiteur de passage à Colombey, déjà venu par le passé au Mémorial mais ravi d’y revenir et de découvrir cette exposition.

Un fac-similé de l’acte de décès de Jean Moulin

A la fois sur la forme comme dans le fond, cette exposition s’avère très didactique. Des origines de la famille de Jean Moulin, sa carrière préfectorale, son entrée dans la résistance, sa rencontre à Londres avec Charles de Gaulle jusqu’à son arrestation par la Gestapo à Caluire, sa mort le 8 juillet en gare de Metz (l’exposition montre un fac-similé de l’acte de décès de Jean Moulin) sans manquer bien sûr l’illustre discours de Malraux lors de l’entrée au Panthéon des cendres de Jean Moulin en décembre 1964, la vie du héros de la résistance défile sur de larges panneaux.

La table de la première réunion du Conseil national de la Résistance (le 27 mai 1943), un morceau de la toile de parachute utilisé par Jean Moulin figurent parmi les pièces maîtresses de cette exposition conçue par les équipes du Mémorial. Elle sera visible jusqu’au 15 novembre. Mais après ? Thomas Wauthier, directeur par intérim du lieu de mémoire, confirme que des discussions sont en cours afin que cette belle exposition puisse prolonger sa vie ailleurs qu’à Colombey. La ville de Chartes mais aussi la Savoie ont montré leur intérêt. Les discussions ont encore quelques mois pour aboutir.

C. C.