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Jean-Louis Gudin : « on tient le cap ! »

Sport phare de la cité Diderot, l’haltérophilie et ses adeptes se sont adaptés à la situation sanitaire inédite rencontrée depuis plusieurs mois. Le Langres hatérophilie et musculation conserve ainsi toutes ses ambitions, y compris au plus haut niveau de compétition.

Le président du Langres haltérophilie et musculation, Jean-Louis Gudin, se veut optimiste pour son club, malgré un manque de visibilité lié à la situation sanitaire actuelle. Que ce soit pour ses athlètes ou pour ses licenciés “loisirs”, le dirigeant haut-marnais reste guidé par deux moteurs : une ambition intacte sous garantie d’une sécurité maximale.
Le Journal de la Haute-Marne : Comment se porte le club du Langres haltérophilie et musculation en cette période incertaine ?
Jean-Louis Gudin (président du LHM) :
« Pour l’instant, on tient le cap ! On ne s’en sort pas si mal, même si, comme tout le monde, on s’est posé pas mal de questions au moment du confinement. Mais dans les coulisses, on a continué à proposer des choses. Adeline (Cristofoli, coach et salariée du club) a réalisé beaucoup de cours d’entretien physique par vidéos, les athlètes se sont entraînés individuellement du mieux possible en suivant nos conseils… Et puis quelque part, j’ai pu me reposer un peu (rire). Cela fait vingt ans que je me consacre totalement à l’haltérophilie, sans prendre de vacances. »


JHM : Où en sont aujourd’hui vos athlètes, et notamment vos deux chefs de file : Brandon Vautard et Naomi Nuiro ?
J-L. G. :
« Le premier est resté sur Langres. Il a continué à s’entraîner en solo dans un garage qu’un restaurant langrois lui a mis à disposition. On y a installé du matériel et Brandon n’a pas coupé. Le souci aujourd’hui, c’est la visibilité qui lui est offerte sur l’avenir. S’entraîner, oui, mais pour quelle échéance ? Avec l’équipe régionale masculine, ça ne pose pas de soucis, mais pour ses objectifs nationaux et internationaux, on navigue à vue, avec des championnats d’Europe en fin d’année qui restent compromis. Tout cela ne facilite pas les cycles de préparation. »


JHM : Et pour Naomi Nuiro ?
J-L. G. :
« Naomi est actuellement en stage à Aix-en-Provence avec l’équipe de France. Ses championnats d’Europe de septembre sont d’ores et déjà annulés, mais au sein de la structure fédérale, on peut être confiant sur le travail effectué. Elle en a d’ailleurs besoins, car durant le confinement, alors qu’elles est retournée chez elle à Marie-Galante (Guadeloupe), et sans beaucoup de matériel pour s’entraîner, elle a un peu perdu en technique, mais pas en force. Il va falloir qu’elle retrouve son niveau optimal lors des prochaines semaines. L’important, c’est d’éviter que nos athlètes se lassent de s’entraîner pour rien, sans aucune visibilité concernant les compétitions. »

Une compétition à distance ?

JHM : Notamment en vue des championnats de France par équipes de N1…
J-L. G. :
« C’est certain, même si, là encore, on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait. Officiellement, le championnat de France devrait reprendre en novembre (lire le calendrier en encadré), mais les conditions sanitaires le permettront-elles ? En tout cas, les autres filles, elles, se sont entraînées régulièrement et s’il le faut, nous serons prêts. »


JHM : Etes-vous favorable à cette reprise ?
J-L. G. :
« Si tout est sous contrôle : oui. On est tout de même moins impacté que les sports de combat comme la boxe ou le judo. Chez nous, il n’y a pas de contact. Je participe aux échanges avec les instances nationales pour la mise en place des compétitions, et pourquoi pas envisager une compétition sans déplacement, avec un système vidéo qui permettrait à chacun de participer au championnat depuis sa salle de manière interactive et à distance. Ce n’est qu’une idée à laquelle je pense, que je n’ai pas encore proposée, mais qui pourrait s’étudier. Mais l’essentiel reste la sécurité de tous. »

JHM : Justement, comment le club vit-il depuis le déconfinement ?
J-L. G. :
« La compétition d’haltérophilie au Langres HM n’est que la vitrine d’un club qui vit essentiellement grâce à ses activités loisirs et sa salle de sport notamment. Depuis sa réouverture, nous appliquons à la lettre le protocole sanitaire. On vient avec le masque, on l’enlève quand on est sur la machine, et on nettoie cette dernière avant et après utilisation. Sincèrement, ça se passe très bien, tout le monde comprend la nécessité de ce rituel. »


JHM : Le LHM est-il en difficulté ?
J-L. G. :
« Pour l’instant non, car les finances sont saines et on a toujours gardé “une petite poire pour la soif” au cas où… Il ne faudrait pas évidemment que le confinement soit de nouveau d’actualité. Mais même durant ces derniers mois, les cours vidéo d’Adeline ont très bien fonctionné. Cette dernière termine même de passer son diplôme “sport/santé” afin que le club puisse accueillir des personnes ma-lades, sous les conseils de leur mé-decin, pour faire une activité phy-sique en adéquation avec leur pathologie. Il existe un super esprit de famille au sein du club entre tous nos licenciés. La seule interrogation qui subsiste réside dans le fait de savoir si tous vont repartir avec nous à la rentrée prochaine, en septembre. Je pense que les gens ont envie de refaire du sport, on le voit à l’affluence dans notre salle depuis la réouverture, mais on ne peut pas nier que la situation sanitaire incertaine génère cependant des craintes ou des angoisses chez certains. »


JHM : Vous restez plutôt optimiste alors…
J-L. G. :
« C’est dans ma nature. Et puis du moment qu’aucun de mes athlètes n’a été touché par le coronavirus, c’est qu’ils ont compris la nécessité de faire attention : ce que leurs proches et moi n’avons pas arrêté de leur répéter. »
Propos recueillis par Laurent Génin

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