Jean-François Thivillier nouveau directeur de l’ONF
FORETS. En poste à Chaumont depuis le 1er février, cet ingénieur ayant longtemps travaillé dans l’Aube évoque les défis qui se présentent devant l’ONF en Haute-Marne.
Originaire de la Loire, Jean-François Thivillier travaille en Champagne-Ardenne depuis 21 ans. Ingénieur de l’agriculture et de l’environnement, il a enseigné dans un lycée agricole de l’Aube puis, ayant rejoint l’Office national des forêts en 2006, il a œuvré au sein de l’agence Aube-Marne. Mais il venait d’une agence travaux du Centre-Ouest-Aquitaine de l’ONF, dans le Loiret, comme directeur depuis 2019, lorsqu’il a pris, le 1er février, la direction de l’agence de Haute-Marne, succédant à André Hopfner parti à Paris.
« Equilibre sylvo-cynégétique »
Cinq grands défis se présentent devant le nouveau directeur. Le premier est climatique. « Les effets successifs des sécheresses ont entraîné un dépérissement fort du hêtre et du chêne », explique Jean-François Thivillier, pour qui il faut « adapter » nos forêts, par exemple – « c’est une des réponses » – en introduisant de nouvelles essences. Deuxième défi : « Renouveler notre forêt, dans le contexte de ce changement climatique et d’unepression forte du gibier. Il faut rétablir l’équilibre sylvo-cynégétique ».
Jean-François Thivillier entend également œuvrer à la réussite du Parc national et tisser de fortes relations avec les communes. « Il y a une présence forte de la forêt communale en Haute-Marne, souligne-t-il, avec 445 communes forestières, qui se sont regroupées très tôt en syndicats ».
Dernier défi : « Le renouvellement des générations ». D’ici à 2030, « plus de la moitié des effectifs sera renouvelée », explique le directeur, qui souligne que l’ONF forme actuellement par appentissage des BTS du lycée agricole afin qu’ils intègrent les rangs de l’agence. Actuellement, huit postes sur 120 en Haute-Marne sont vacants. Un nombre en diminution par rapport à ce qui a pu être connu par le passé.
L. F.