Brandon Vautard (double médaillé au Grand Prix de Cuba) : « Je suis de retour »

Avec deux médailles en poche (l’argent de l’épaulé-jeté et le bronze au total), le Langrois Brandon Vautard a réussi son Grand Prix de La Havane (Cuba), dans la nuit de jeudi 15 juin. Une très bonne nouvelle dans la quête de la qualification olympique.

Le Langrois Brandon Vautard a pris la deuxième place de l’épaulé-jeté et la troisième au classement général, lors du Grand Prix IWF de La Havane (Cuba), jeudi 15 juin.

Avec 140 kilos à l’arraché, et 196 kg à l’épaulé-jeté, la compétition a été une réussite pour l’haltérophile haut-marnais, engagé en -96 kilos. Il termine finalement derrière Pavel Kadasevich (Biélorussie), qui s’impose avec 373 kg, et J. Lopez Carpizo (Mexique), qui domine Brandon Vautard d’un petit kilo. « Je suis un petit peu déçu de mon arraché. Aux finales de Zone, j’ai fait quasiment 20 kilos de plus au général (153 et 203 kg). J’ai pris des temps de bras à chaque fois. Et deux essais m’ont été refusés. Je manquais de relâchement, j’étais crispé et j’ai manqué de “jus” », explique le Langrois, perfectionniste.

« Encourageant de monter deux fois sur le podium »

Derrière, à l’épaulé-jété, son mouvement fétiche, le Langrois de 26 ans, champion d’Europe de l’épaulé-jeté, troisième du général, il y a quatre ans, et troisième des Jeux méditerranéens, réussit 188, puis 196 kg, avant d’échouer à 202 kg. Avec un tirage lourd à la clé. « Je réussis 196 kilos facilement, puis je manque 202 sur un tirage lourd. J’ai ressenti un petit pincement au dos. Sur une compétition de qualification olympique, c’est encourageant de monter deux fois sur le podium. » « Sa troisième place était assurée. C’est vraiment bien de repartir avec deux médailles. On est vraiment contents. S’il avait fait le match des finales de Zone, la deuxième position sur les deux mouvements et le général étaient jouables. Il prend des points sur la scène internationale. C’est de bon augure et c’est bien pour l’image du club de Langres, du département et de la ville. Nous avons sorti des champions comme Anaïs Michel, Benjamin Hennequin ou Kévin Bouly. Je connais bien mon travail. On attend que Brandon rentre pour arroser cela. Après une période de creux, Brandon est reparti de l’avant. J’ai eu Brandon à 10 ans. Il commence à être plus mature. Le haut niveau, c’est compliqué, avec beaucoup de paramètres à gérer », poursuit Jean-Louis Gudin, qui emmènera Brandon Vautard au tournoi Gabriel-Loiseau, le président de Luxeuil, décédé, le 8 juillet.

« Libéré d’un poids »

Avec ce beau résultat, Brandon Vautard se replace dans la course olympique, qui sera les -89 kilos, avec la concurrence du redoutable Romain Himadouchène, qui lui est supérieur à l’arraché. Prochain rendez-vous en Arabie saoudite, début septembre, avec les Mondiaux, avant le Grand Prix de Doha (Qatar) puis les championnats d’Europe. Des rendez-vous XXL à ne pas manquer ! « Je suis libéré d’un poids. En plus, j’étais dans de bonnes conditions, avec un bel hôtel, nous avons été bien reçus, même si les salles d’entraînement et de compétition étaient assez loin. Je suis de retour au premier plan et cela fait du bien après trois années difficiles », conclut Brandon Vautard, soulagé.

Nicolas Chapon

n.chapon@jhm.fr