Energie : « Je ne regarde plus tout ça, sinon j’en dors plus »
Chez plusieurs commerçants chaumontais, l’annonce d’Emmanuel Macron est restée incomprise. Par ailleurs, plusieurs d’entre eux n’ont pas un contrat professionnel. Ils pensent donc qu’ils ne seront pas éligibles.
« J’ai un contrat Tempo, comme les particuliers. J’ai profité des prix bloqués par l’Etat et j’aurais l’augmentation de 15 % en février, comme les ménages. L’annonce va toucher les quelques pourcents d’artisans qui ont des contrats de plus de 36 kw/h », explique Sylvain Mussy, chocolatier.
La Crèmerie Chaumontaise possède également ce contrat pour particuliers. « Pour l’instant, je ne pense pas être éligible. Puis, dans tous les cas, c’est le gaz qui me coûte cher. Mon contrat a été renégocié en octobre. Un proche me l’a fait. Je ne regarde plus tout ça, sinon j’en dors plus », confie Pierre-Emmanuel Chaptinel, le gérant.
A la Boucherie Chaumontaise, c’est le flou. « Je ne sais même pas si je suis au-dessus de 280 € du mégawattheure », déclare Christophe Muller, co-gérant. D’ailleurs, entre mw/h et kw/h, entre euros et centimes d’euros, beaucoup sont perdus devant leur facture. « Quand je discute avec des gens, je me rends compte que beaucoup ne savent pas combien ils paient. Ils pensent qu’ils paient 0,16 €, mais c’est 0,16 centimes d’euros », témoigne Sylvain Mussy, qui ajoute : « Du temps que les factures ne sont pas tombées, il n’y a pas de base. Beaucoup ne savent pas ce qu’ils vont payer ou ce qui va tomber. Il faudrait revenir évaluer cela dans quelques mois ».
Julia Guinamard