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Jamais sans mon masque

Il est devenu comme une seconde peau. On ne s’en sépare plus – sauf pour le laver ou en changer – et on le porte du matin au soir : le masque est entré dans nos vies. Tour d’horizon de ce qui est autorisé et préconisé.

Au fil des semaines, les masques se sont multipliés depuis le déconfinement. Lavables ou à usage unique, de différentes textures ou épaisseurs, à motifs, faits maison, achetés chez un spécialiste, lavables 10 ou 30 fois… Il en existe une multitude. Durant la période de confinement, les couturières – aguerries ou du dimanche – ont été des centaines à se mobiliser pour permettre à tout le monde d’en avoir un. Une protection que chacun a jugée précieuse dans une période où le virus faisait encore très peur. Puis les masques chirurgicaux sont arrivés sur le marché, dans les pharmacies ou les grandes surfaces. À usages uniques – avec le côté bleu à l’extérieur -, ceux-ci se vendaient cher. Trop cher. Mais depuis le début de la semaine, les prix sont cassés. En grande surface, il est possible de se procurer un masque revenant à 10 centimes l’unité. Cela reste un coût, mais cela présente le mérite d’être abordable.

D’autres privilégient les visières ou les masques en plastique ne couvrant que la bouche. Qu’en est-il de l’efficacité de ces produits ? Que dit la législation ? Nous avons testé pour vous.

Par Sylvie C. Staniszewski

Le masque en tissu

C’est le premier que l’on a eu à disposition durant le confinement. Fabriqué sur mesure, il présente l’intérêt d’être ajustable pour des questions de confort. Deux petites remarques : les couturières ayant dans un premier temps fait avec le tissu qu’elles avaient sous la main, les coloris sont parfois plus ou moins heureux. De même, certains de ces masques sont épais et ne permettent pas de respirer correctement. On l’a notamment constaté en été, par les fortes chaleurs. Avec le froid qui arrive, c’est plus facilement supportable. Mention spéciale pour les masques équipés d’élastiques ajustables derrière les oreilles. Ils sont plus pratiques et confortables que les liens à nouer.

Les masques en tissu que l’on trouve dans le commerce sont parfois plus funs, avec des motifs qui ont le mérite de convaincre les enfants de les porter et dont la taille est adaptée. Il faut en revanche bien respecter les consignes de manipulation et de lavage et surtout prendre soin de sécher aussi rapidement que possible les masques lavés à 60 °C au moins.

Le masque chirurgical

À usage unique, on peut globalement en faire usage sur une demi-journée. Soit environ quatre heures si l’on s’en fie aux recommandations figurant sur la notice. C’est de loin le plus confortable et celui dans lequel on respire le mieux. Il protège et est doté d’un pince-nez. En revanche, comme pour le masque en tissu, il fait souffrir ceux qui portent des lunettes : la buée s’accumule à l’intérieur des verres. De nombreux adeptes ont trouvé un moyen de caler masque et lunettes pour éviter ces désagréments. On n’en parle moins souvent, mais les porteurs de lentilles sont également sujets à des contrariétés techniques. L’air expiré ressortant au-dessus du masque a pour effet de dessécher la paroi oculaire et de rendre le port de lentilles inconfortables au fil de la journée.

Ces masques doivent être jetés après usage ou changés dès qu’ils deviennent humides.

Le masque en plastique

Depuis peu, on croise des personnes qui portent des masques transparents, à peine visibles de loin et rappelant les dispositifs autrefois indiqués par les orthodontistes pour “remettre les dents d’aplomb”. Ce masque s’achète généralement sur les sites Internet. Techniquement, il repose sur le menton et se fixe derrière les oreilles avec des élastiques. Pour l’avoir testé cette semaine, c’est très confortable et cela présente l’avantage de permettre de respirer librement. On le sent à peine. Mais rapidement, on se rend compte que ce système empêche bien les projections de postillons – et donc de virus – dans l’air ambiant, mais ne protège pas des minuscules gouttelettes qui pourraient se trouver en suspension dans l’air inspiré. Pour résumer, c’est un peu trop beau pour être efficace ! Et comme pour la visière ce dispositif ne remplace pas le masque que l’on doit légalement porter dans les espaces collectifs. Certains diront toutefois que c’est toujours mieux que rien.

La visière

Dès la période de confinement, les « makers” – c’est-à-dire les personnes disposant d’imprimantes 3 D -, ont commencé à fabriquer des visières en 3 D. Destinées aux personnels du monde médical dans un premier temps, elles se sont démocratisées. On les voit un peu moins souvent. Et pour cause : si elles sont confortables et donnent un petit air de “Robocop” futuriste à ceux qui les portent, elles ne s’adaptent pas à tous les métiers. Dès lors que vous travaillez devant un écran d’ordinateur, c’est compliqué avec les reflets. Si vous vous baissez, même constat : vous êtes gêné et vous cognez dans le bas de l’écran en plastique.

Pour information, la Direction générale de la santé indique que “la visière ne remplace pas le masque” et que “le décret rendant obligatoire le port du masque ne porte que sur les masques ”.

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