Jamais deux sans trois ?
Ce soir (20 h), salle Jean-Masson, le Chaumont VB 52 Haute-Marne affronte Nice pour la troisième fois de la saison, après les victoires au match aller et en quart de finale de coupe de France.
Les Cévébistes ne seraient évidemment pas contre un troisième succès aujourd’hui.
Comme face à Montpellier précédemment, le Chaumont VB 52 Haute- Marne retrouve, ce soir, l’autre victime collatérale de son beau parcours en coupe de France : Nice. Un troisième rendez-vous cette saison face aux Azuréens, que les Cévébistes aimeraient conclure de la même façon qu’ils ont négocié celui de Montpellier, par une victoire avec, une fois encore, la salle Jean-Masson en guise de décor.
Il faut dire que l’enjeu n’est pas si anodin que cela, face à l’un des adversaires directs pour le “Top 4” du classement. Après avoir chipé la quatrième place aux Niçois grâce à sa dernière victoire à Rennes, samedi der- nier, le CVB 52 a donc l’occasion de creuser l’écart avec les Méditerranéens. Des rivaux qui, sur les deux premiers duels, ne sont d’ailleurs que rarement parvenus à mettre en danger Baptiste Geiler et ses coéquipiers. « C’est une équipe qui peut vraiment bien jouer et qui possède, avec le “pointu” néerlandais Overbeeke, un vrai danger pour l’adversaire, assure néanmoins le manager général chaumontais Jiri Cerha. En même temps, ce dernier est un peu “le baromètre” de cette formation. Quand il va, tout va, mais s’il est un peu moins bien, les solutions deviennent plus faciles pour l’adversaire. »
Reste à savoir dans quelle forme se présentera donc l’attaquant niçois ce soir. D’autant que ses partenaires et lui vont devoir enchaîner trois matches en une semaine (Sète, Chaumont et Tours) : un rythme auquel ils ne sont pas habitués, contrairement aux Haut-Marnais, et qui inquiète d’ailleurs leur coach, Mladen Kasic, qui ne voudrait pas subir un contrecoup physique trop important au sein d’un effectif moins étoffé que Chaumont. « C’est vrai que l’on a pris l’habitude de gérer un tel calendrier et que nos joueurs savent appréhender ces matches à répétition, continue le manager cévébiste. Mais d’un autre côté, on affiche trente matches officiels depuis octobre, quand Nice n’en a joué que vingt. C’est aussi à prendre en compte dans la fatigue générale. »
Un classement mouvant
Toujours est-il qu’au sein de l’effectif cévébiste, la gestion des joueurs est un paramètre constant dans la préparation de chaque match. Silvano Prandi pourrait ainsi, aujourd’hui, une fois encore ménager sa monture pour voir toujours plus loin, dans un championnat où la hiérarchie n’est pas encore dessinée. « Le classement actuel très homogène de la Ligue A fait que l’on peut vite gagner des places, mais également rapidement en perdre. Si le rang des Niçois est mérité au vu de leurs résultats, il est, comme le nôtre d’ailleurs, susceptible de beaucoup évoluer au gré des derniers matches de la saison régulière », rappelle lucide Jiri Cerha.
Au-delà des points et du classement, nul doute que Nice arrivera à Chaumont, ce soir, avec également un certain esprit de revanche, alors que chaque duel entre les deux équipes a valu, selon l’entraîneur azuréen, un recadrage des troupes niçoises dans la foulée. Après le match aller, Mladen Kasic n’avait pas hésité à dire sa façon de penser à ses joueurs quant à leur attitude sur le terrain, quand après l’élimination en coupe de France, ce sont les joueurs eux-mêmes qui avaient durement réagi, mécontents de leur performance. Le fait est que chacun de ces grains de sable a pourtant servi à consolider la cohésion du groupe niçois, qui a toujours enchaîné les succès après ses mésaventures chaumontaises.
Pas sûr, pour autant, que Nice ait réellement envie d’essuyer une troisième défaite face au CVB 52 ce soir…
Laurent Génin