Isabelle Arnoux, le nouvel atout clown des Hallebardiers
Langroise de naissance, Isabelle Arnoux est de retour vers ses racines en ayant intégré, en tant que comédienne professionnelle, la troupe des Hallebardiers. Elle y joue Michelle Godiche, une gaffeuse invétérée qui lui permet d’exprimer son art de la comédie à tendance clownesque.
C’est d’abord son fils aîné, Pierre, qui a été « envoûté » par les Hallebardiers. « Je l’avais emmené, il était encore petit, et il avait adoré. Il avait été subjugué par la cape », sourit Isabelle Arnoux. Originaire de Varennes-sur-Amance, où vit toujours sa mère, et native de Langres, Isabelle est la nouvelle comédienne professionnelle recrutée, pour cet été, par la troupe des Hallebardiers : « J’habite près d’Aix-en-Provence. Cet été, je n’ai pas pu participer au festival où je me produis d’habitude alors j’ai recherché autre chose. Et j’ai naturellement pensé aux Hallebardiers. J’ai envoyé mon CV et j’ai été choisie ! ».
Pour elle, le théâtre n’est pas seulement son métier. Ni même sa passion. C’est sa vie. « Je suis issue d’une famille d’artistes. Ma mère a été chanteuse, ma sœur est musicienne… C’est ce qui m’a sauvée à l’école, qui était compliquée pour moi. Je suis tombée sur une formidable prof de français qui m’a donné le goût du théâtre ». Isabelle Arnoux a ensuite rejoint Aix-en-Provence, où elle a décroché son diplôme de comédienne-animatrice, joue dans plusieurs compagnies et enseigne le théâtre dans un centre de personnes poly-handicapées. « J’ai également suivi quelques cours à Paris. Aujourd’hui, je continue d’apprendre : j’ai suivi, il y a trois ans une formation pour maîtriser l’art du clown ».
Michelle Godiche, Madame gaffes
Isabelle Arnoux met rapidement à profit sa nouvelle compétence en proposant une pièce, “Violette Laprune et le Pukeko”, qu’elle interprète en solo chaque mois de décembre depuis trois ans : « C’est l’histoire d’une détective qui donne des conférences sur les animaux. Un jour, elle reçoit une lettre du Père Noël qui lui indique que, si elle ne trouve pas le pukeko, un rare oiseau néo-zolandais, Noël ne pourra pas avoir lieu dans le village où je me produis. J’aime beaucoup jouer ce spectacle, qui est évidemment familial et où je brise le quatrième mur ». Parmi ses autres projets, Isabelle Arnoux s’apprête également à une pièce beaucoup plus tragique, “La Symphonie de Mahler”, mise en scène par l’Italien Romeo Castelucci.
Sans oublier, pour cet été, ses chers Hallebardiers : « J’adore l’ambiance sixties, c’est ma décennie de naissance. J’incarne Michelle Godiche, un dame un peu simple d’esprit, qui fait beaucoup de gaffes ». Isabelle Arnoux s’est immédiatement fondue dans l’équipe, appréciant particulièrement le mélange des générations, la bonne humeur et surtout la durée de vie exceptionnelle de ce théâtre de rue langrois. Sera-t-elle de retour pour les prochaines années ? Elle sourit : « Oui, ça me plaîrait beaucoup ».
N. C.