« Interloquée », la fédération haut-marnaise boude le salon de la pêche
Alors qu’un salon de la pêche & des loisirs se tiendra mi-janvier prochain à Chaumont, la fédération départementale de la pêche n’ira pas. Son président dit pourquoi. L’organisateur juge que « c’est dommage ».
« On était interloqués ». A la tête de la fédération de pêche de la Haute-Marne, le président Michel Rémond relate comment l’association aux plus de 11 000 pêcheurs a été contactée par Marc Medeschini, l’organisateur du salon de la pêche et des loisirs à Chaumont, prévu du vendredi 19 au dimanche 21 janvier 2024. On lui donne alors précisément les dates de la manifestation. Or, dit-il, la fédération départementale, qui « essaie de développer au maximum (ce loisir) » et de faire des pêcheurs « des ambassadeurs de la Haute-Marne » est rompue à mettre sur pied des manifestations. À chaque fois, Michel Rémond sait que « ça se prépare ». Aussi, la fédération se sent « totalement transparente dans cette affaire-là ». En voyant au contraire les avantages potentiels de sa présence pour l’organisateur.
« Il ne faut pas nous prendre pour des pinpins »
« On ne changera pas notre position car ça nous paraît mal engagé dès le départ. On n’a pas envie de venir colmater les brèches ». Maintenant, poursuit le président Rémond, « si des associations de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPMA) pensent se raccrocher, d’accord ». Selon lui, s’il pourrait y avoir aujourd’hui cinq ou six présidents à préparer ce salon (c’est le même calcul que l’organisateur), il n’y a pas matière à se défâcher. « On est un peu courroucés par la manière de procéder. De plus le calendrier de l’organisateur ne peut pas bouger. Il nous proposait un stand. On a trouvé la démarche cavalière ». D’autant qu’ « un stand » à la fédération, c’est aussi de la documentation, et « le plus souvent, le simulateur et des personnes mobilisées devant l’écran pour passer d’un candidat à l’autre ».
Michel Rémond ajoute que « les conditions tarifaires n’ont pas été développées ». « Se contenter » en somme de demander à la première force associative de Haute-Marne si « elle vient » à une date indiscutable, eh bien, ça ne se fait pas. « Nous, nos temps forts, c’est l’organisation de la première saison, la sortie du guide de la pêche, et l’ouverture de la truite le deuxième samedi de mars, puis sur les lacs pour le brochet, le dernier samedi. Il ne faut pas nous prendre pour des pinpins. C’est déjà assez difficile de gérer 52 AAPMA qui repose sur le bénévolat ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr
« S’ils peuvent revenir sur leur décision, je suis à 500 % pour »
« Ce salon est une grande première. J’ignorais que ça prendrait une telle ampleur. Je suis presque complet ». Marc Medeschini, qui met sur pied le rendez-vous, explique avoir téléphoné au chargé de développement de la fédération pour demander si celle-ci voulait venir. « Il m’a demandé d’adresser un mail ». L’organisateur l’envoie le 6 juin. En précisant « la seule date » qu’il ait pu obtenir, et en disant son souhait de rencontrer la fédération.
Le lendemain, le chargé de développement lui répond qu’il reviendra vers lui, après que les instances ont étudié sa sollicitation. Le 18 juillet, on fait savoir à Marc Medeschini que c’est non. « Le 26 juillet, j’ai répondu « c’est un peu dommage » ». L’organisateur voit en effet dans ce rendez-vous « une belle promotion pour la pêche et la Haute-Marne ». Pour les dates, il explique que c’est la Ville qui les lui a proposées après qu’il l’a contactée. Alors il « a mis une option il y a plusieurs mois » : à Chaumont, les salles sont très courues. Il insiste : « si (la fédération) peut revenir sur sa décision, je suis à 500 % pour ».