Installation et mise en route d’un robot : tout un programme à Coupray !
Elevage. Crée en 1972, le Gaec des Allouaires compte 420 ha répartis sur les territoires de Cour-l’Evêque et de Coupray. Il vient d’investir dans un robot de traite.
Au Gaec des Allouaires, la majeure partie du bétail et des bâtiments, dont la salle de traite, se trouve à Coupray. Le reste à la ferme du Val-Corbeau, berceau de la famille Béguinot. Il compte deux associés, Olivier Béguinot et Francis Guillaume son cousin, un salarié et un apprenti. Le départ en retraite de quatre personnes, l’emploi en extérieur des épouses et la difficulté de recrutement de main d’œuvre les ont poussé à investir dans un robot de traite avec en point de mire l’espoir d’une vie meilleure.
Un grand pas à franchir
Après un mois de travaux et de préparation, l’assistance de deux techniciens a permis la mise en fonction du robot de traite le mardi 29 mars. Un moment appréhendé par Francis, principal responsable du troupeau qui confie avec soulagement : « le stage de préparation effectué une journée en novembre ça faisait peur, mais au final cela se passe plutôt bien, et la durée d’adaptation devrait s’en trouver raccourcie ».
Pour autant, la première semaine est source de grande fatigue puisqu’il faut être présent 24 h sur 24 pour pousser les vaches, divisées en trois lots de dix-huit et devant toutes se prêter à trois traites au lieu de deux auparavant, soit toutes les huit heures. Anciens associés agricoles retraités, famille, ami, de jour comme de nuit la participation n’a pas failli aux côtés de Francis, Olivier et Benjamin, employé quelque peu “amoureux” du troupeau.
Comme le constatent en général les installateurs et techniciens dans les fermes où les bêtes sont bien traitées, un comportement plus calme facilite largement les premiers pas vers le robot.
Adapter les locaux
Après la création par le maçon de l’espace dédié, durant un mois, l’installateur Hervé Rapin, de la société ARB a œuvré à la pose et aux branchements du robot de marque Lely et de son armoire centrale de commandes avant celle des cloisonnements de présélection. Un mois pendant lequel il a fallu diviser en deux la capacité de la salle de traite dont la fosse sera rebouchée afin de créer un espace destiné à tarir et à parer les vaches, sorte de traitement pédicure.
Par sa haute technicité, le robot, grâce aux colliers dont les animaux ont été dotés, détecte d’abord si la vache qui se présente est bonne pour la traite, son activité, (chaleur et rumination), la ration de concentrés alimentaire à distribuer en rapport avec sa production calculée et indiquée quartier par quartier, la présence éventuelle de mammite, ainsi que de multiples données, dont les courbes de lactation.
La traite se fait latéralement et non par l’arrière et dure environ quatre minutes. Le nombre de laitières de race Simmenthal a été ramené de 75 à 60, chiffre correspondant à un seul appareil.
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