Inclusion scolaire : cet exemple venu de l’étranger
Dans le cadre d’Erasmus, quatre professionnels du collège Camille-Flammarion sont partis fin février pour une semaine à Graz, en Autriche, dans le cadre d’un séjour rassemblant quinze personnes issues de l’académie de Reims, autour du thème de l’inclusion scolaire.
Observer la prise en charge des élèves handicapés au sein des classes ordinaires était l’objectif commun. Les enseignants ont également eu un aperçu des solutions proposées aux élèves en difficultés ou aux élèves non natifs du pays pour progresser et bien vivre leur scolarité.
Pour organiser le séjour, le groupe a bénéficié de l’aide et de l’appui du Délégué académique aux relations européennes et internationales et à la coopération (Dareic). Le groupe, composé de professeurs du 1er degré, de personnels de direction, d’assistants pédagogiques ou d’éducation, et bien sûr d’enseignants du second degré, a pu observer des cours. Ils ont participé à des réunions avec des professionnels de l’inclusion pour en apprendre plus sur les possibilités du système scolaire. Pour compléter leur parcours, ils ont visité une entreprise de formation et d’insertion de jeunes handicapés où des outils adaptés leur ont été présentés.
Des moyens considérables
Le voyage aura été une belle réussite. En effet, l’Autriche propose des situations innovantes qui pourraient être transposées en France. Comme chez nous, les jeunes trouvent leur place dans des classes ordinaires. Dans les classes modèles observées, 40 % des élèves ont des besoins particuliers. Là, des moyens considérables sont déployés. L’ambiance, souvent sereine, permet un épanouissement des jeunes sous le regard bienveillant des équipes pédagogiques. La Flexi-Klasse permet à l’élève de travailler à son rythme. Ces moyens tendent à alléger les difficultés, à compenser le handicap tout en laissant une large place à la créativité des équipes et des élèves.
Il s’agissait ainsi d’une semaine inspirante qui pourrait donner des idées et faire évoluer les pratiques françaises. Le voyage s’est fini autour d’une table sise sur la frontière entre l’Autriche et la Slovénie : une stèle rappelant la fraternité entre les peuples a été dressée après les combats qui ont mené à la dislocation de la Yougoslavie. Un beau moment de partage pour finaliser de façon symbolique cet échange européen dans le contexte de guerre que nous connaissons aujourd’hui.