Incendie au centre d’accueil des migrants : 84 résidents relogés
Le feu s’est déclaré dans une chambre du centre d’accueil des migrants, dans la nuit de samedi à dimanche, à Bettancourt-la-Ferrée. Si aucun blessé n’est à déplorer, les 84 résidents, qui ont passé une nuit mouvementée, ont été relogés à Saint-Dizier et Vitry-le-François.
L’issue aurait pu être catastrophique. Heureusement, aucun des 84 occupants du centre d’accueil Prahda (Programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile), de Bettancourt-la-Ferrée (l’ancien hôtel Formule 1, zone du Val d’Ornel) n’a été blessé ou intoxiqué lors de l’incendie survenu dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 février : A 2 h 30 du matin, le feu s’est déclaré dans une des 86 chambres, située au premier étage du centre d’hébergement.
Le complexe Jean-Jaurès mis à disposition
Les sapeurs-pompiers de Saint-Dizier et Bettancourt sont rapidement intervenus sur place, le temps pour eux de s’assurer que l’ensemble des résidents avait bien pu quitter les lieux. Très vite, une organisation d’urgence a été mise en place entre la commune de Bettancourt et les services de la préfecture, avec le concours de la Protection civile de Haute-Marne : dix bénévoles de l’association se sont attelés à l’accueil d’urgence des migrants dans la grande salle du complexe Jean-Jaurès de Bettancourt. La Banque alimentaire a appuyé logistiquement la Protection civile, notamment pour l’organisation du repas du midi.
Alors que les migrants, de toutes nationalités – un seul couple pour 82 personnes isolées – prenaient leur petit-déjeuner, plusieurs décideurs se retrouvaient une partie de la matinée dans une des salles annexes du complexe. Les services de la préfecture, une partie des responsables de la Protection civile, le maire de Bettancourt Dominique Laurent et des adjoints, ainsi que des responsables de l’Adoma, société qui gère le centre d’hébergement, devaient trouver des solutions de relogement : car si l’incendie n’a pas ravagé l’établissement, tout le premier étage a été touché et les lieux sont inutilisables : « L’électricité a été endommagée et une conduite d’eau a explosé, il n’y a plus d’eau », précise Marc Dolenski, directeur général adjoint d’Adoma.
Le premier étage sous scellé
Le premier étage a par ailleurs été placé sous scellé le temps que les enquêteurs du commissariat de police de Saint-Dizier puissent déterminer l’origine de cet incendie. Et avec les différentes expertises et les travaux, les lieux ne seront pas rouverts avant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. L’enquête devra définir si le feu est d’origine accidentelle ou criminelle. « Les circonstances sont inconnues pour le moment », assure le commissariat, qui a laissé un équipage en permanence sur les lieux de l’incendie, en attendant l’arrivée d’une société de gardiennage dimanche après-midi.
Une solution a été trouvée pour les nuits de dimanche soir et de lundi soir pour les 84 résidents impactés : 52 personnes ont été relogées dans l’hôtel Ibis voisin, 32 dans un centre d’hébergement de Vitry-le-François. D’ici mardi matin, une autre solution d’hébergement durable doit être trouvée pour chacun d’entre-eux. « Nous allons leur trouver des places dans d’autres dispositifs nationaux d’asile », précise Marc Dolenski.