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Saint-Dizier. A l’immeuble Lot, les étais résistent à l’hiver

Betty regarde interloquée la fissure apparente.

URBANISME. A l’immeuble Lot, dans le quartier du Vert-Bois, les résidents s’inquiètent. Depuis un an, deux étais sont installés sur la première marche de l’escalier, maintenant un mur bien fissuré. Ces derniers craignent un éboulement et demandent des réponses.

Mardi 1er février, plusieurs habitants du Vert-Bois avaient fait le déplacement en centre-ville, à l’occasion de la permanence de quartier en présence du maire Quentin Brière. Parmi eux, Betty Kaczmarek. Âgée de 60 ans, « née au Vert-Bois » comme elle le souligne avec fierté, elle réside depuis plusieurs années dans l’immeuble Lot, situé non loin de l’école Jean de la Fontaine. La réunion citoyenne était l’occasion pour elle de souligner l’absence d’animations dans son quartier.

Des fissures qui interrogent

Mais ce mercredi 10 février, c’est pour tout autre chose que nous la retrouvons, aux côtés d’autres habitants dans son quartier. Dans ce large immeuble édifié il y a une soixantaine d’années, une situation pose question, dans l’entrée numéro 3. Juste après le hall (pourtant bien entretenu), le long des boites aux lettres, on retrouve deux étais, solidement installés au bord de la première marche des escaliers. Problème, ces deux tiges métalliques sont là depuis environ un an. Et si elles ont été installées, c’est parce que le mur du dessus est en piteux état ; de belles fissures apparentes des deux côtés sont là pour en témoigner.

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C’est ce qui a poussé ce groupe d’habitants à nous contacter. « Ça s’est fait du jour au lendemain sans que l’on sache pourquoi. C’est là depuis plus d’un an et nous n’avons aucune réponse de l’OPH », déplore celui que nous appellerons Gérard. Si ce dernier réside juste à côté, à l’entrée numéro 5, il tire la sonnette d’alarme au nom de ses amis directement concernés, mais qui n’osent pas solliciter directement le bailleur (l’OPH), « comme si c’était normal ce qui arrivait. On n’a pas envie de voir ce qui s’est passé dans les grandes villes comme à Marseille, avec des éboulements d’immeubles ». Une situation qui rappelle des souvenirs à Betty, « au bâtiment Atlas, quatre murs étaient tombés ».

Inquiets pour le futur

De ce fait, le moindre élément est propice à l’inquiétude, comme nous l’explique cette retraitée, « quand on entend les Rafale comme en ce moment, on pense aux vibrations que cela entraîne… » Au nom de ses amis, Gérard raconte « qu’ils entendent les murs craquer par moment ». Betty imagine également le pire : « Il suffit que quelqu’un accroche sans le faire exprès en déposant deux ou trois colis par exemple. Mais aussi pour les locataires, si quelqu’un se prend les pieds dedans ça peut faire bien mal ».

Impossible de joindre l’OPH hier pour savoir si des travaux sont prévus. A défaut de, les habitants ne demandent qu’à avoir des réponses. Comme ceux de l’immeuble Reynel, où se sont produits deux incendies volontaires mi-janvier (voir l’édition du 26 janvier), qui voient enfin le bout du tunnel ; le hall a enfin pu être nettoyé suite au passage des experts. La retraitée présente cet après-midi-là, est toutefois consciente qu’il faut « du temps pour que tout se mette bien en place ». Allusion à la restructuration des services que connaît l’OPH depuis le 1er janvier, évoquée lors du conseil municipal du 7 février au détour d’une discussion entre le maire Quentin Brière et l’élu d’opposition Jean-Luc Bouzon (voir l’édition du 9 février).

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

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