Ils travaillent avec les animaux (5) : Une méthode positive basée sur la confiance
Educateur canin, à la tête de son auto-entreprise Allo Dog, Laëtitia Boulanger pratique une méthode permettant au maître et à son chien de résoudre ensemble les problèmes de comportement.
JHM : Vous avez changé de voie professionnelle pour monter votre société et travailler au contact des animaux. Quel a été le déclic ?
Laetitia Boulanger : J’ai suivi une formation et c’est en voyant qu’il y avait autant de maîtres dans la galère et autant de chiens qui en souffraient que j’ai décidé de ne pas garder pour moi ces solutions, respectueuses, que l’on m’avait enseignées.
JHM : Pouvez-vous présenter cette méthode de Catherine Collignon ?
L. B. : Elle a une méthode amicale et positive. C’est la seule en France qui propose cette philosophie, sans brutalité, basée sur la communication avec le chien, la cohérence et la confiance. C’est applicable pour les chiens de tous les âges et on peut même dire que cela dépasse le cadre canin !
JHM : Pour quels types de problèmes fait-on appel à vous ?
L. B. : Le plus gros problème entre les maîtres et leur chien, c’est la communication. De là, découle quasiment tout le reste. En fait, nous n’avons pas le même langage et on ne se comprend pas. Les chiens font l’effort de nous observer et nous n’y faisons pas attention. On ne se comprend pas et il en découle plein de problèmes : le chien qui ne revient pas quand je l’appelle, celui qui détruit, qui fait ses besoins où il ne faut pas… Il faut que les gens aient envie de faire des efforts, de comprendre et d’apprendre.
JHM : Être au contact des animaux, ça fait du bien. Sauriez-vous expliquer pourquoi ?
L. B. : Déjà, il n’y a pas besoin de bla bla ! Un regard, un geste et on se comprend, on est bien. C’est aussi de l’affection constante. Avec le chien, c’est du 100 % tout le temps !
JHM : Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent prendre un animal ?
L. B. : C’est un compagnon à part entière qui va s’investir dans la relation et ne va dépendre que de nous. On ne peut pas se permettre de dire qu’on en veut un jour et plus ensuite… Il faut aussi réfléchir pour savoir si on a les moyens financiers d’assumer. Cela ne doit pas être un caprice !
Propos recueillis par Sylvie Chapron