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Ukrainiens : « Ils tiennent bon car ils veulent être libres »

Olha Pradelle, d’origine ukrainienne et agricultrice à Bussière-lès-Belmont depuis des années, avait très tôt lancé un appel aux dons pour venir aider la populationqui vit depuis un an des heures sombres. Aujourd’hui, elle se dit inquiète et reste en permanence avec les siens qui tentent de garder une vie malgré tout.

« J’ai deux cousins et leur famille qui sont là-bas. Ils vivent dans la région de Poltava, à 350 km de Kiev. Je leur écris tous les jours pour savoir si ça va. Je regarde toujours les messageries comme Viber ou Messenger, et là je vois qu’il est noté “En ligne il y a dix minutes” ou il y a une heure et je me dis : “ok ils sont en vie”. » Olha Pradelle est en France depuis longtemps maintenant, mais aujourd’hui plus que jamais son cœur est ukrainien. Dès le début du conflit, elle avait lancé un appel aux dons pour acheminer de quoi soigner la population qui s’est retrouvée du jour au lendemain sous les bombes russes. Un conflit qui dure maintenant depuis un an et là-bas, les Ukrainiens essaient tant bien que mal de maintenir une vie malgré tout. Une façon de montrer qu’ils n’ont pas l’intention de céder face à l’armée de Vladimir Poutine. « Les sirènes retentissent tous les jours. Ils vivent avec la menace permanente d’un bombardement. Pourtant ils continuent d’aller travailler et même d’aller au théâtre ou de sortir. Cela peut paraître irrationnel, mais ils le disent eux-mêmes : “Le pire c’est que l’on arrive à vivre avec ça”. »

Une vie rendue tout de même bien dure pour cette population qui se retrouve parfois sans électricité ni eau. « L’électricité est souvent coupée. Parfois ils arrivent à avoir de la lumière durant deux ou trois heures mais ça s’arrête et ils ne savent pas pour combien de temps. L’eau aussi est compliquée à acheminée. J’ai des connaissances à Odessa qui vivent dans un immeuble où tout fonctionne à l’électricité et là ils n’ont ni lumière, ni chauffage, ni de quoi se faire à manger. D’autres ont des chaudières au bois, du coup ils arrivent à se chauffer mais le prix du bois a flambé tout comme celui de la nourriture ! »

Ces conditions de vie pèsent bien sûr sur ces hommes et ces femmes qui ont peur, « surtout pour leurs enfants ». Une peur qui laisse des traces psychologiques.

« Beaucoup de gens sont sous antidépresseurs »

« Beaucoup de gens sont sous antidépresseurs. Heureusement qu’ils ont quand même de quoi se soigner même si tout n’est pas disponible, on le sait bien. L’aide internationale, que ce soit au niveau de l’humanitaire ou au niveau de l’armement est très précieuse. Cela les aide à tenir. Et ils tiennent bon parce qu’ils veulent être libres. » De son côté, Olha veut aussi être forte pour eux, malgré toute son inquiétude, et attend le jour où cette guerre prendra fin. « J’ai hâte que cela se termine. Ma famille me manque et je ne peux même pas me recueillir sur la tombe de mes parents. »

Patricia Charmelot

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