Ils se prennent pour des Romains
NOGENT
Le 13 juin, 137 élèves des classes de 5e et des latinistes de 4e et 3e ont vécu comme les Romains le temps d’une journée, à travers cinq ateliers et un repas romain à la cantine.
Sous la houlette de Caroline Richalet, professeur de lettres classiques au collège Françoise-Dolto, épaulée par plusieurs de ses collègues et personnels du collège, la journée organisée pour accueillir cinq animateurs de la société de reconstitutions historiques Acta, du Gard, ne sera pas passée inaperçue. Les élèves ont en effet vécu en immersion totale au temps des Romains. A l’école des gladiateurs, la découverte des techniques d’attaque a fait sensation derrière le scutum (bouclier) en maniant un pugio en bois (une dague).
Dans l’atelier des légionnaires, les élèves ont découvert l’équipement des soldats romains dont la cotte de mailles constituée de près de 600 m de fil découpés en anneaux, qui coûtait une fortune à l’époque. L’association sportive du collège, qui a participé financièrement avec le FSE et le collège, en partenariat avec l’UNSS, a sensibilisé les élèves sur le stade à Paris 2024 en version Jeux olympiques antiques. Courses, sauts avec des poids, jets de disques et javelots antiques, les muscles étaient sollicités. Dans la salle d’arts plastiques, retour au calme où à partir d’un pâton d’argile, les talents artistiques se sont dévoilés pour donner naissance à des lampes à huile décorées suivant les goûts de chacun. Un sympathique objet souvenir que les élèves ont eu plaisir à rapporter à la maison. Quant à l’atelier théâtre, son succès était garanti. Vêtus de costumes et de masques antiques, le vieux Pappus, la jeune Puella, l’esclave Servus et la sorcière Seneca ont fait fuser les rires dans l’assistance à travers les jeux de mimes.
Un repas romain à la cantine
Pour parfaire cette immersion dans l’Antiquité, même l’équipe de restauration a adapté des recettes d’Apicius, un célèbre chef romain. Si l’entrée Pepones et melones (pastèques et melons) a suscité des avis partagés, le plat (minutal de porc aux abricots) a déconcerté avant que le dessert, la crusta de pomis (crumble de pommes à l’huile d’olive) ne remporte tous les suffrages.
La journée s’est terminée par une présentation de la gladiature devant toutes les classes, suivie d’une démonstration de combat opposant un Mirmillon et un Thrace. Egalité prononcée, pas de perdant. Une journée gagnante sur tous les plans, plaçant l’ouverture culturelle et historique en haut du podium pour terminer une belle année de travail interdisciplinaire guidé par le latin. Une langue morte dit-on ?