Ils explosent double-portes vitrées et rideau de fer pour arracher le coffre-fort

Et de deux en quelques semaines, et en y allant de bon cœur, le supermarché grand langrois a hélas pu vérifier que la loi des séries valait aussi pour les casses. Rude été 1990.

Un butin de plus de 600 000 F en bijoux… et rebelote en l’espace de quelques semaines de l’été 1990, le supermarché grand langrois a pu se demander si le sort avait décidé de s’acharner sur lui. Il est tôt ce samedi 2 juin 1990, le jour reste endormi quand des malfaiteurs empruntent une voiture restée garée sur le parking de l’enseigne. Elle appartient à un de ses employés. Ils vont en faire un usage… détourné.

Le véhicule sert en effet à exploser les double-portes vitrées, puis à enfoncer le rideau de fer. Le passage est forcé, les vitres ont volé en éclats, les montants de leurs portes ont été arrachés. Les malfaiteurs mettent le cap sur le stand des bijoux, dont ils broient menu les devantures et encadrements, avant de se mettre en tête d’embarquer le coffre-fort. Ils trouvent alors une nouvelle destination à la voiture qu’ils ont volée.

En effet, le coffre pèse quelques centaines de kilos. Les voilà donc à l’encorder, pour que le véhicule le tracte, direction Corlée, avec tout ce ramdam, il est temps de prendre la poudre d’escampette. Moins d’un kilomètre après, la voiture s’engage dans un chemin… où une autre attend les casseurs, qui y chargent le coffre-fort, et abandonnent le véhicule-bélier-tracteur dans un piteux état.

Aux enquêteurs de s’atteler à les retrouver, sachant qu’il n’y aucun témoin…

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr