Il y a 78 ans, les maquisards libéraient la ville
HISTOIRE. Déjà en partie libérée par les maquisards bragards, Saint-Dizier aura attendu 85 jours après le débarquement des Alliés en Normandie pour voir entrer, le 30 août 1944, le premier char américain dans ses rues.
C’était un mercredi. En ce matin du 30 août 1944, alors que la pluie arrosait Saint-Dizier, les Bragards restaient cloîtrés chez eux. Avertis que les Américains n’étaient qu’à quelques kilomètres de la ville, vers la Garenne de Perthes, les habitants restaient prudents. Dans une Guerre mondiale qu’ils savaient perdues, les Allemands se défendaient encore vaillamment. La veille encore, ils détruisaient le camp d’aviation du Robinson.
Les maquisards anticipent l’arrivée des Américains
Mais c’était sans compter sur les actions de la Résistance. Créés quelques mois plus tôt, les Maquis Mauguet et du Val décident d’anticiper l’arrivée des Américains. Les premiers entreront dans la ville par le Nord-Est. Les seconds par le Sud-Est. Aidés par la destruction de la batterie allemande des Ajots, les hommes du Maquis du Val se précipitent vers le pont Godard-Jeanson pour se rendre jusqu’à l’Hôtel de Ville. Ce sont eux qui hisseront le drapeau français à son fronton. Lorsque le premier char Shermann américain entre dans Saint-Dizier, il n’y a déjà presque plus aucun ennemi en vue.
Une âpre bataille près de Chancenay
Pendant ce temps, les résistants du Maquis Mauguet, eux, livrent une âpre dernière bataille contre les Allemands du côté de Chancenay. Vers 15 h, ils rejoignent leurs homologues à l’Hôtel de Ville. Mais pour eux rien n’est fini : dans les heures qui suivront, une unité partira vers Bologne pour servir d’infanterie aux chars américains, d’autres prendront part à la Libération de Chaumont, tandis que les derniers participeront à la victorieuse campagne d’Alsace au sein de la Première Armée.
P.-J. P.
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