Il y a 78 ans, la cité était libérée
Mercredi 14 septembre, à 16 h 40 retentissaient sirènes et cloches à Nogent où, 78 ans auparavant, les mêmes sirènes et cloches annonçaient la libération de la cité coutelière. Pour les nouvelles générations et pour le devoir de mémoire, les élus, les autorités civiles et militaires, représentants des pompiers, les porte-drapeaux et l’Etoile biesloise et nogentaise étaient rassemblés place Charles-de-Gaulle pour commémorer ce 78e anniversaire. Le cortège formé de toutes ces autorités s’est rendu au maquis de Pincourt à quelques encablures du village de Donnemarie, où à cet endroit, les maquisards avaient bloqué une garnison allemande. Devant la stèle et ensuite au cimetière de Donnemarie, Dominique Legraët, maire de Donnemarie, et la fille du capitaine Josselin ont rendu hommage à ce chef du maquis qui, avec Antoine Baets, ne sont pas sortis vivants d’une embuscade menée le 13 septembre 1944 au matin dans la côte de l’Abondance.
Population en liesse
C’est Benjamin Perucchini, maire délégué d’Odival, qui a rendu un hommage solennel à la stèle de l’Abondance et Anne-Marie Nédélec à la stèle des “Baraques” a salué la mémoire du capitaine Josselin dit “Nancy” et celle d’Antoine Baets venu secourir ledit capitaine. Le « Chant des partisans » et « La Marseillaise » ont ponctué ces cérémonies accompagnées par les cuivres et le tambour de l’Etoile biesloise et nogentaise. Auparavant à Essey-les-eaux, Jean-Michel Pettini, devant le monument aux morts de la commune, a aussi rendu un hommage appuyé aux victimes des représailles allemandes, quatre victimes civiles dont un enfant et une personne âgée brûlée vive dans une des maisons incendiées par l’ennemi. Le cortège a terminé son périple au monument aux morts de Nogent où le président des anciens combattants, Michel Monot, a retracé cette journée du 14 septembre 1944. Une libération fêtée comme il se doit par une population en liesse, qui accueillait, ce 14 septembre 1944, un long défilé du maquis de Pincourt en armes. Nogent était libéré. C’est après un dépôt de gerbe par Anne-Marie Nédélec et les enfants du conseil municipal des jeunes, que le « Chant des partisans » et « La Marseillaise » ont été entonnés une dernière fois. Depuis cette date, sirènes et cloches retentissent pour que la mémoire de ces valeureux combattants ne tombe pas dans l’oubli. Un vin d’honneur à la salle Minel a clôturé ces cérémonies.