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Il y a 100 ans, la mort d’un historien renommé

Ernest Babelon (1854-1924), un éminent Haut-Marnais de Paris.

Originaire de Sarrey, Ernest Babelon (1854-1924), grand historien et numismate français, était membre de l’Institut de France. Tout comme le sera son petit-fils.

Par sa mère, Emélie, Ernest Babelon était apparenté au célèbre astronome haut-marnais Camille Flammarion. Né le 7 novembre 1854 à Sarrey, il devait lui aussi porter haut les couleurs du département.

Elève au petit séminaire de Langres où il a pour condisciple le futur général Maistre, il obtient le baccalauréat et intègre l’Ecole nationale des chartes en 1874. « Dès la première année, il se plaçait en tête de la promotion », rappelle René Cagnat, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et des belles lettres. « Il apportait dans ce monde si nouveau pour lui son ardeur au travail, sa conscience méthodique, sa curiosité scientifique et surtout cette belle facilité à apprendre et à produire qui a toujours fait notre admiration et excité notre envie…», ajoute l’historien.

A l’Institut

Archiviste paléographe diplômé (1878), après avoir soutenu sa thèse sur « Les bourgeois du roi au Moyen-Age », Ernest Babelon publie, à 24 ans, son premier ouvrage, Les derniers Carolingiens d’après le moine Richer. Choisi pour intégrer le cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, il se familiarise avec l’archéologie et la numismatique*, apprend l’hébreu, le phénicien, l’assyrien à l’Institut des hautes études. Et pour approfondir ses connaissances, le Haut-Marnais participe à des fouilles à Carthage (Tunisie) en 1883.

Conservateur du cabinet des médailles (1892), professeur au Collège de France, Ernest Babelon est élu le 7 décembre 1897 à l’Académie des inscriptions et belles lettres (Institut de France) en remplacement de Léon Gautier. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de numismatique et d’histoire, notamment plusieurs volumes d’une magistrale histoire de l’Orient antique initiée par un de ses prédécesseurs.

De père en petit-fils

Membre de la Légion d’honneur, il décède dans la nuit du 2 au 3 janvier 1924, au 30, rue de Verneuil à Paris. Aux obsèques de cet « éminent numismate », comme le rappelle la presse haut-marnaise dès le 5 janvier 1924, sont notamment présents Xavier de Borssat, président de la société philanthropique La Haute-Marne, et le directeur du Collège de France.

Son fils, Jean (1889-1978), lui succède comme conservateur en chef du cabinet des médailles. Son petit-fils, Jean-Pierre (né en 1931), sera notamment directeur du musée et du domaine national de Versailles, membre de l’Institut. Autre petit-fils, Philippe Babelon (1921-1947), enseigne de vaisseau, est mort pour la France en Indochine. 

L. F.

  • Etude des médailles et monnaies.

Source : archives du club Mémoires 52.

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