Il s’exhibait nu sur son balcon en février
Deux frère et soeur chaumontais avaient été perturbés par la vision du sexe d’un voisin, déjà condamné par le passé pour des faits de viol et agression sexuelle. Il a été écopé d’une peine de 18 mois d’emprisonnement.
C’était durant la pause méridienne, un jour de février 2023, dans le quartier La Rochotte à Chaumont. Pas un temps à se promener nu sur un balcon. Pourtant, deux enfants ont bien vu un de leurs voisins en tenue d’adam, se touchant le sexe, sans toutefois regarder dans leur direction. Perturbés par ce spectacle, ces frère et sœur ont prévenu leurs parents, qui ont alerté la police. Le quinquagénaire a été appréhendé, et depuis placé en détention, dans l’attente d’une expertise psychiatrique. Celle-ci n’aura pas relevé d’altération du discernement au moment des faits.
Ce mercredi, Fabrice G. comparaissait donc devant le tribunal correctionnel pour exhibition sexuelle en présence de mineurs de moins de quinze ans et en état de récidive légale. Car l’homme avait déjà été condamné, en 2018, à six ans de prison pour viol et agression sexuelle, puis en 2021 pour consultation de sites contenant des images à caractère pédopornographique.
« Je ne me souviens pas »
Etait-il attiré par les enfants ? Non, a assuré au président Mathieu ce père de famille aujourd’hui séparé, sans emploi. D’une façon générale, ses souvenirs ont été particulièrement embrumés, ce mercredi. Il ne sait par exemple plus depuis combien de mois il est sorti de prison. Il ne se souvient plus avoir jadis eu une relation avec une adolescente de 15 ans quand lui en avait 40. « Je ne me souviens même pas de la date de naissance de mes gosses », affirme-t-il, comme il a d’abord affirmé n’être pas chez lui au moment des faits. Avant de reconnaître finalement être rentré à son domicile parce qu’il était malade, et qu’il s’est couché.
Jugeant « surprenant » qu’un homme puisse se trouver nu sur un balcon pendant un mois d’hiver, estimant que dans ce dossier c’est la parole de deux victimes contre la sienne, son avocate a appelé les juges à prononcer la relaxe s’ils avaient le moindre doute. Ils n’en ont pas eu, une autre voisine ayant aperçu cet homme également nu un mois avant les faits. Fabrice G. a été condamné à 18 mois d’emprisonnement et maintien en détention.