Il sèche l’audience : ses 5 grammes de cannabis et son fusil de chasse font 3 mois ferme

Au prévenu appelé à comparaître devant le tribunal judiciaire de Chaumont mardi 6 décembre, il arrive de ne pas venir. C’est d’ailleurs parce qu’il avait séché son jugement selon la procédure de plaider-coupable que la justice l’attendait en audience correctionnelle. En vain. Ou comment aggraver sa situation. Thierry Maréchal a écopé de 3 mois ferme.

« Intercepté par la maison d’arrêt de Chaumont », l’entretien téléphonique de Thierry Maréchal avec son fils, le 5 mai 2021. « En allant l’y voir », le père a dissimulé deux boulettes de cannabis, soit 5 grammes, « dans sa chaussette gauche ». Il est aussi question d’arme pendant cet appel. Perquisition faite, un fusil de chasse est retrouvé à son domicile. Or, Thierry Maréchal ne l’a pas déclaré. Le quinquagénaire va reconnaître l’usage de stupéfiants et la détention d’arme de catégorie C sans autorisation.

Après avoir séché un jugement selon la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, il a été convoqué pour s’expliquer devant le tribunal judiciaire de Chaumont en audience correctionnelle mardi 6 septembre. Mais de nouveau, il est absent. « Ça lui arrive », souligne le ministère public, qui sait qu’il y a des affaires pendantes. Thierry Maréchal a 8 inscriptions à son casier judiciaire, dont des vols avec effraction, un délit de fuite, des violences. « Sa dernière condamnation remonte à février 2021 pour non-déclaration d’un chien de défense ». L’accusation requiert 4 mois de prison ferme sans aménagement de peine. L’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans, aussi ; le retrait de son permis de chasse, encore, ainsi que celui de son fusil.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné Thierry Maréchal à 3 mois de prison ferme, une peine non aménageable en l’absence de tout élément d’appréciation sur sa situation. Sur les interdictions demandées, il a exactement suivi les réquisitions du ministère public, même s’il semble qu’il doive annuler son permis de chasser plutôt que le retirer et que son fusil de chasse ait été détruit.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr