Il est né, le bombyx eri !
La classe de CM1 de Muriel Hemonnot est en effervescence. Le premier bombyx eri est né à l’école Baudon-Rostand.
La classe de CM1 de l’école Baudon-Rostand est en pleine expérience d’histoire naturelle. Depuis la rentrée, un élevage du papillon bombyx eri suit son cours. La semaine dernière, le premier papillon a éclos. Cette femelle a été baptisée Barbie. « Nous savons que c’est une femelle car les antennes sont plus épaisses et elles ont un abdomen plus rebondi que les mâles », explique la maîtresse, Muriel Hemonnot. Magnifique mais éphémère, le papillon ne vit sept jours.
Les enfants ont vécu l’expérience depuis le début. « J’ai récupéré des chenilles en juillet et je suis arrivée à la rentrée avec deux couples de papillons et douze cocons », poursuit la maîtresse. Et d’expliquer : « Nous avons utilisé une grande cage. Dès le 6 septembre nous avons eu la première ponte ».
Humidifier et laisser faire la nature
Entretemps, il a fallu asperger les cocons deux fois par jour. Après la ponte, les grappes d’œufs blancs, parfois un peu bleutés, sont collés les uns aux autres et humidifiés chaque jour. Le 18 septembre, la première larve est née. D’autres ont suivi. Et la maîtresse de spécifier : « Les deux extrémités des larves sont noires et elles restent en groupe ». Elles ont commencé à grossir et à beaucoup manger, exclusivement du troène : « Il n’en restait presque plus ! », souligne Myriam, 9 ans. Et Sophia de reprendre : « Après, les larves ont changé de couleur et ont mué ». Camille explique : « Elles grandissent tellement vite qu’elles sont obligées de muer plusieurs fois, et on voyait les trous pour respirer ». Owey confirme : « On a mesuré la plus grande chenille, devenue blanche, elle faisait 8 cm ! »
En tout, la classe a analysé une vingtaine de chenilles, fabriquant leurs cocons en fils de soie. Puis la chrysalide devient papillon.
« Cette activité est super car nous assistons tous les jours à une évolution et une transformation. Nous travaillerons ensuite en arts plastiques sur les chenilles extraordinaires, et d’autres activités rattachées au projet comme l’expression écrite et la lecture de documentaires », conclut la maîtresse.