Dorian Laville a vaincu le signe indien !
Dorian Laville, de Villegusien-le-Lac, a participé pour la 3e fois, aux 24 Heures du Mans, samedi 15 et dimanche 16 avril, au guidon de la Suzuki N°72 du Junior Team Le Mans Sud. Avec ses compères, il a terminé 16e au classement général et 5e chez les Superstock.
Enfin il y est parvenu ! Le compagnon de la Langroise Margaux Wanham, Dorian Laville, a pris part aux 46e 24 Heures du Mans Motos, au guidon de la Suzuki N°72 du Junior Team Le Mans Sud et a réussi à voir le drapeau à damiers, au bout de sa 3e tentative sur la classique mancelle. L’habitant de Villegusien-le-Lac roulait aux côtés de l’Autrichien Christopher Kemmer et Adrien Rollet. C’est ce dernier qui a pris le départ de la course, le samedi 16 avril, à 15 h.
En tête, la Suzuki N°12, pilotée par le Français Gregg Black, était la grandissime favorite pour offrir à la marque japonaise un 3e succès de rang dans la Sarthe. Mais il a été accroché par la Honda N°1, future gagnante, et a terminé dans les graviers. Alors, dans la catégorie Superstock, où roulait Dorian Laville, tout pouvait aussi se passer !
Adrien Rollet a pris un bon départ, faisant pointer la Suzuki N°72 dans le Top 20. Mais à la fin de premier relais, l’auteur du bon départ de l’équipe mancelle a chuté dans la chicane Dunlop, en tout début de circuit.
La conservation a payé
« Cette chute nous a fait perdre une quinzaine de tours et ça a provoqué quelques petites avaries durant le reste de la course », relate Dorian Laville, encore tout frais des 24 Heures du Mans 2023. « Mais au final, on a changé de stratégie, pour pouvoir remonter. »
L’équipe de la N°72 a alors changé son fusil d’épaule : il fallait absolument éviter une nouvelle erreur pour le reste de l’épreuve. C’est pourquoi les ingénieurs et stratèges ont décidé d’allonger les relais de chaque pilote. En restant plus longtemps en piste, la contrepartie était une préservation accrue des pneumatiques.
Pour ne rien arranger, la nuit du Mans a été très fraîche : il fallait compter seulement deux degrés (!) dans l’air, qui ont rendu les conditions très compliquées. Mais les leaders de la catégorie Superstock se sont faits piéger, ce qui a permis au trio Rollet-Kemmer-Laville de grappiller des places petit à petit. En plus de cela, leur rythme était très bon : ils roulaient avec une belle régularité en 1’40” au tour, quand leurs concurrents directs tournaient entre trois et cinq secondes moins rapidement !
La remontée fantastique de Dorian Laville et sa bande a été spectaculaire, au point de les mener jusqu’à la 16e place générale, la 5e chez les Superstock. Et le néo-Haut-Marnais n’a pas manqué de savourer son moment lorsqu’à été brandi le drapeau à damiers !
« Franchement, finir Le Mans est déjà une victoire. C’est surtout une grande aventure humaine, pleine de solidarité : il faut toute une équipe pour y arriver. En plus, je dois une fière chandelle à l’équipe dans les stands, dont les dix jeunes qui sont en formation avec l’équipe. Les mécanos ont été cliniques et rapides sur les arrêts au stand. Et en plus, ça faisait trois ans que je n’avais pas piloté au Mans. Je suis plutôt content » déclare Dorian Laville.
De quoi faire honneur à sa compagne, Margaux Wanham, ainsi qu’à leurs deux enfants, dont la petite fille à venir cet été. La famille, ça fait pousser des ailes !
Bastien Dauby