Humeur de F. Thévenin – L’éco-connerie dans toute sa puissance

Humeur. Le débat autour des manifestations des activistes pour l’environnement s’est très vite détourné sur le terme d’éco-terrorisme de Gérald Darmanin. Il n’a pas été très bien inspiré. Sans doute. Il voulait attirer l’attention pour ses futures ambitions politiques. Assurément.

Dans tous les cas, la purée envoyée sur des œuvres d’art, les blocages sur le périph’ parisien ou la destruction de cultures autour du projet de bassines dans les Deux-Sèvres sont forcément contre-productifs. Surtout lorsque l’on sectionne les mauvaises canalisations…

Sous couvert d’écologie, ces mouvements anticapitalistes mènent, avant tout, un combat politique en rêvant d’une petite révolution. Ils se saisissent d’un thème porteur et crucial qu’il est impossible de critiquer afin de capter le plus grand nombre et recevoir le moins de critiques possible. Qui va leur dire que leur combat n’est pas justifié ? Ils ont tenté la même chose en dénonçant la pauvreté et en créant un clivage artificiel entre les pauvres et les riches. Aujourd’hui, ils tentent la même opération entre les bons sauveurs de la terre et les méchants pollueurs que sont, en premier lieu, pour eux, les agriculteurs et l’Etat.

Or, l’environnement est un sujet trop important pour le confier aux écologistes qui poussent à l’éco-connerie. Il se nuisent à eux-mêmes d’autant plus qu’à l’idéologie s’ajoute un combat politique interne. Sandrine Rousseau est prête à toutes les outrances, faisant passer le Rassemblement national pour une assemblée de bonzes. Elle joue avec le feu.

Frédéric Thévenin