Humbécourt : c’est l’heure de la distillation
Pour la quinzième année consécutive, Gérard Richalet, artisan-distillateur, conforte cette activité séculaire qu’est la distillation. Dès que l’on franchit le pas de son local, impossible de ne pas sentir, malgré le port du masque qui est obligatoire dans l’atelier, cette odeur fruitée qui se dégage des alambics en cuivre.
En cette période hivernale, les propriétaires de vergers, ou qui possèdent des arbres fruitiers, lui apportent leurs fruits qui ont macéré dans des tonneaux durant plusieurs mois. Gérard Richalet affirme distiller principalement des fruits à noyau comme la mirabelle et la quetsche mais aussi la poire, la pomme et du coing. La campagne de distillation s’annonce bien meilleure que la précédente. Et qui dit beaucoup de fruits dit potentielle hausse de la fréquentation autour des alambics. « Cette année se présente mieux. Il y a eu beaucoup de fruits avec les conditions météorologiques que l’on a eues. La qualité est là », a confié le spécialiste, avant d’ajouter que « la mirabelle reste le fruit par excellence », plébiscité par les gens.
Pour ce qui est de la pratique, les démarches sont minutieuses. Gérard Richalet place le contenu du tonneau dans un alambic en cuivre, chauffé au gaz. Cette première opération cuit les fruits jusqu’à obtention des “eaux blanches” (liquide recueilli après la première distillation). Puis, elles sont passées dans un second alambic qui donne l’eau-de-vie au degré d’alcool souhaité.
La période d’ouverture de la campagne de distillation devrait durer jusqu’en avril. Les personnes intéressées sont invitées à le contacter. Les rendez-vous se déroulent dans le respect des gestes barrières et des précautions sanitaires.