Onze vaches foudroyées par des orages à Marcilly et Changey, en Haute-Marne
Faits divers. A Marcilly-en-Bassigny, dans l’Est de la Haute-Marne, huit vaches de race Salers ont été foudroyées lors de l’orage de la nuit du 14 au 15 août. Le phénomène est rare même si les bovins sont plus exposés à la fulguration.
La pluie était attendue depuis de longues semaines dans le monde agricole mais sans doute pas avec ce genre de conséquences. Ce 15 août, au petit matin, un éleveur de Marcilly-en-Bassigny a découvert huit vaches de race Salers foudroyées. En bord de route qui mène vers Hortes, les carcasses jonchaient le sol ne laissant aucun doute sur l’origine de cette hécatombe. Le propriétaire a aussitôt été prévenu et n’a pu que constater les faits.
Toutes les vaches se trouvaient sous le même arbre et ont reçu la foudre en même temps. L’orage de la nuit en est le responsable et une quinzaine d’autres animaux dans le parc est indemne. Il suffit d’un coup de tonnerre pour causer une telle catastrophe sachant que les bovins sont plus exposés aux coups de foudre.
Vaches plus exposées
Deux possibilités se présentent en pareil cas. Soit la foudre tombe directement sur la vache, comme sur un humain, et elle est foudroyée directement. Soit la charge tombe sur le sol via un arbre ou directement et remonte par les pattes.
Les vétérinaires expliquent que chez l’humain, la foudre rentre par une jambe et ressort par l’autre, sans passer par un organe vital. Chez la vache, quand la foudre rentre par les pattes avant et ressort par les pattes arrière, par exemple, elle passe par le cœur, d’où le foudroiement.
La fulguration se constate par des lésions externes de brûlures, comme un trait au fer chaud ou par la localisation de l’animal. Si la vache est sous un arbre, près d’une clôture ou d’un point d’eau, la fulguration tient la route et est plus que probable.
La cause ne fait pas de doute
De surcroît, lorsqu’il n’y a pas de trace de grattage autour des vaches comme ici et qu’elles ont gonflé très vite dû aux gaz qui ne peuvent pas s’échapper en position allongée, elles sont mortes instantanément. Le foudroiement est pratiquement garanti.
Ce phénomène est assez rare et surtout lorsqu’il concerne huit vaches en même temps pour un seul coup de foudre. Pour l’indemnisation, chaque vache est évaluée selon son âge, sa production, son état et sa race, et l’agriculteur reçoit le montant calculé pour lui permettre d’en racheter une mais, malgré tout, le spectacle demeure une véritable désolation d’après les habitants du secteur de Marcilly.
Frédéric Thévenin
Trois autres tuées à Changey
A Changey, ce sont trois vaches laitières de race Prim’holstein qui ont subi le même sort. Elles venaient de passer à la traite et sont sorties derrière l’étable. Elles ont subi les foudres de l’orage de 9 h. Inutile de dire que l’éleveur a été choqué par sa découverte.
En termes d’indemnités, pour une vache à lait, la valeur de deux mois de production est versée en plus de sa valeur à l’agriculteur.