Lilou Pintat, toujours plus vite vers l’élite
Lilou Pintat a toujours été précoce : après l’Euro U17 cet été au Monténégro, la Froncloise a intégré l’équipe élite de D1 de la JDA Dijon en octobre. Elle n’a que 17 ans, aujourd’hui même.
Poursuites lumineuses, musique à fond, speaker passionné. Que de chemin parcouru pour Lilou Pintat. A 17 ans aujourd’hui tout pile, la Haut-Marnaise a intégré, mi-octobre, l’effectif professionnel qui évolue en Elite féminine, dans la Ligue Butagaz Energie. La jeune prodige est un pur produit du cru : elle a été formée à Froncles, dès l’âge de 6 ans. Comme Tanguy Thomas, d’ailleurs, l’autre jeune Haut-Marnais passé pro avec la Division 2 masculine de Sélestat (Alsace).
« On m’a appelée à la suite de la blessure à la cheville de la pivot Anouck Clément », raconte Lilou Pintat. La Haut-Marnaise est rayonnante, surprise de cette ascension inattendue mais excitée d’avoir eu sa chance. Pour l’instant, son intérim n’est prévu que jusqu’au 17 novembre, dernier match avant la trêve du championnat, en raison de la tenue de l’Euro.
Alors, elle rejoindra la Nationale 1, celle dans laquelle elle grandit et fourbit ses armes depuis le début de la saison passée. Passée par Chevillon, puis Chaumont, chez les moins de 18 ans nationales, Epinal, sous la houlette de l’ex-Chaumontais Xavier Leseur (N1) et enfin le pôle de Metz, qu’elle a quitté pour des désaccords avec l’encadrement notamment, Lilou Pintat savoure son nouveau statut à la JDA Dijon.
Pivot, son nouveau job
« C’est fou. A 16 ans, jouer au plus haut niveau français, c’est un truc de malade. Je n’arrive même pas à y croire. Je profite de chaque instant », confie-t-elle. Depuis cet été, où elle avait été retenue pour un match de préparation, la Froncloise a disputé quatre nouveaux matches sous le maillot de la D1.
Doucement, elle peaufine son jeu comme pivot, un poste qui n’est pas le sien à la base. « Je suis arrière de formation. Mais depuis mon arrivée à Dijon, il y a deux ans, on me forme. Je maîtrise mieux la prise de balle, maintenant, je dois travailler les blocs et tout le reste », détaille-t-elle.
Face à Nîmes, en coupe de France, elle a même inscrit un but. Le seul depuis le début de son intérim, preuve que sa marge de progression est encore grande. Lilou, perfectionniste convaincue, en est pleinement consciente.
« Jamais je ne me dis que c’est gagné, que je suis arrivée au bout. Le chemin est encore long. Je dois encore beaucoup travailler pour être encore plus performante. Mais j’ai bien l’intention de gagner ma place ».
C’est sans doute dans cette combativité et ce goût de l’effort permanent que Lilou Pintat a puisé sa force. A 17 ans, elle fait partie des joueuses les plus prometteuses de sa génération. Pas un hasard si elle a intégré le Pôle de Metz avec de l’avance, en classe de 4e. Pas un hasard non plus si le sélectionneur de l’équipe de France des U17 a fait appel à ses services cet été encore à l’Euro, au Monténégro.
Delphine Catalifaud