Hoshi : l’amour sincère
Hoshi était ce vendredi 6 mai au Zenith de Dijon. Un beau et grand moment de partage sur l’amour, la tolérance, les blessures, entre un public envoûté et une artiste qu’on sent à fleur de peau, mais tellement généreuse…
Deux fois. Pour cause de Covid, le concert avait été reporté deux fois. Mais ce vendredi, c’était la bonne à Dijon. Une première partie comme une tranche de vie, avec Five et le récit d’une vie cassée. Et des chansons qui racontent comment un destin peut basculer. Et comment, surtout, on peut partir sur d’autres chemins, raconter, partager, émouvoir… Etre fort pour reconstruire. Revivre, tout simplement.
Hoshi, c’est un peu, d’une certaine manière, une même sensibilité aux douleurs de la vie. La jeune femme, dans ce domaine, n’a pas son pareil pour toucher. Toucher juste. Faire sourire parfois, émouvoir souvent. Grand moment de ce concert, l’évocation de sa maladie. La maladie de Ménière. Une maladie qui lui a déjà enlevé 50 % de ses capacités auditives. Et un « Fais-moi signe », dont très peu pourront dire qu’ils n’avaient pas les yeux humides en cet instant d’intimité entre Hoshi et le public. En une grosse heure et demie, Hoshi a partagé. Dénoncé. Raconté. En chantant bien sûr. Pour égrener tous ces tubes qui ont déjà jalonné sa jeune carrière. Et pour finir sur une Etoile flippante pour « casser le Zenith ! ». Histoire de repartir des étoiles plein les yeux, justement.
Texte et photos Christophe Bonnefoy
Five, la belle découverte
Résumons, si une vie peut vraiment se résumer, d’ailleurs. Five, c’est l’histoire d’un destin brisé. Un champion de moto que la vie a choisi d’interrompre dans son ascension. Foutue vie… Et c’est, aussi, l’histoire d’une rencontre avec Hoshi pendant le confinement, et aujourd’hui les scènes des Zenith. Là aussi, un vrai partage avec le public. Tout simplement, l’histoire de cette vie changée contre son gré. Avec des mots simples, terriblement touchants. Et un album à découvrir de toute urgence : Pays-Bas. Tout est dit, lorsqu’on a pris la peine d’écouter Five et de vivre quelques instants ses douleurs, à travers ses rimes. Magnifique, touchant, plein de talent.
C. B.