Hôpitaux : l’ARS dévoile les projets
Localisation des deux futurs hôpitaux de Chaumont et de Langres, services proposés dans les deux établissements, nombre de lits et de places, dates d’ouverture, l’agence régionale de santé a levé ce lundi 15 mai le voile sur les projets.
Désormais, on en sait plus. Deux ans après le lancement des conférences de santé à l’échelle du territoire centre et sud Haute-Marne, un projet désormais beaucoup plus affiné est porté à la connaissance du public.
Ce lundi 15 mai, une conférence des élus s’est tenue en préfecture. Dans la foulée, la directrice régionale de l’agence régionale de santé, Virginie Cayré, la préfète de Haute-Marne, Anne Cornet, le président du Département, Nicolas Lacroix, Jean-Paul Hasseler, représentant la Région Grand Est ainsi que Lucie Ligier, directrice par intérim du CHU de Dijon ont tenu une conférence de presse.
Pour dire quoi ? Que les choses avancent même si tout n’est pas encore finalisé. « Nous passons collectivement une nouvelle étape », a souligné la préfète tandis que Nicolas Lacroix s’est réjoui que « le calendrier soit tenu. » « Dans des départements similaires au nôtre, des hôpitaux ferment, des lits ferment et nous ici, on construit, on ouvre des hôpitaux, on s’organise », a tenu à indiquer Nicolas Lacroix.
Qu’a-t-on appris ? Déjà, la localisation des deux hôpitaux. Comme on le pressentait, pour Langres, le site retenu est celui de l’ancienne Bsmat, là où sera aussi construite la nouvelle caserne des pompiers, à proximité d’« une maison pluridisciplinaire de santé », a jugé bon de préciser Virginie Cayré.
Ouverture à Langres en 2027 et à Chaumont en 2029
A Chaumont, c’est l’actuel site de l’hôpital qui a été retenu. La construction nouvelle se fera en partie sur l’emprise actuelle ainsi que sur un terrain situé entre l’actuel hôpital et la clinique. Les deux projets ne vont pas suivre le même calendrier.
L’hôpital de proximité de Langres, moins « technique », a-t-il été précisé a pour objectif une ouverture en 2027. A Chaumont, ce sera deux ans plus tard, soit 2029. Dans l’intervalle, la mutation va se faire progressivement.
« La nouvelle organisation sera en place à l’ouverture des nouveaux hôpitaux », a indiqué Virginie Cayré. Dans ce cas, à quand la fermeture de la chirurgie à l’hôpital de Langres ? La directrice régionale n’a pas avancé de date mais elle a glissé que le groupe Elsan était étroitement associé à toutes les réflexions.
Céline Clément
Les services, les lits
L’hôpital de Bourbonne se voit conforté dans sa spécialisation réadaptation avec quelque 70 lits de SSR (soins de suite et de réadaptation). Qui va faire quoi ? Telle est la question que tout le monde se pose depuis qu’il est acté -en décembre 2022- que le plateau technique unique (chirurgie, réanimation, obstétrique etc.) serait à Chaumont.
Ce qui était défendu et annoncé par Nicolas Lacroix se confirme. L’hôpital de Langres conserve un service d’Urgences avec une ligne de Smur 24 h sur 24 avec l’organisation de services de type biologie, imagerie et pharmacie. Langres conserve un service de médecine mais elle sera polyvalente à hauteur d’une trentaine de lits (moins qu’aujourd’hui) et entre 55 et 60 lits de SSR. « Langres accueillera aussi des consultations avancées de spécialistes », a précisé Virginie Cayré.
Les lits de médecine, à l’échelle du territoire, seront au nombre de 145, donc par déduction ce sera 110 lits pour Chaumont (avec de la médecine spécialisée) qui devient hôpital de référence. Il y aura huit lits d’urgences et de soins critiques à Chaumont.
Réduire le temps d’hospitalisation, « prendre le virage de l’ambulatoire » pour la chirurgie sont inscrits dans les évolutions annoncées. Rappelons que l’Etat et les collectivités abondent dans un pot commun pour dégager une enveloppe de 140 millions d’euros. Avec quelle répartition ? Environ 110 millions pour le nouvel hôpital de Chaumont et 30 millions pour celui de Langres.
C. C.