Hôpital : « Les seuls gagnants doivent être les 120 000 patients »
Le dossier de l’hôpital n’en finit pas. Les réactions diverses des élus Chaumontais au projet médical qu’ils n’ont pas encore lu font réagir les médecins du Copil Santé égalité. Les batailles picrocholines doivent laisser place à l’intérêt des «120 000 patients » rappellent les médecins.
Pas agacés, mais certainement incompris. Voilà le sentiment qui domine chez les médecins regroupés au sein du Copil Santé égalité (entendez comité de pilage) qui ont travaillé à la rédaction d’un projet médical actuellement présenté aux différentes instances. Incompris car une nouvelle fois ils ne veulent surtout pas rentrer dans un jeu politique dans lequel certains de ces politiques voudraient les ficeler. Alors à la suite des réactions dans notre dossier paru jeudi 29 septembre, ces médecins ont voulu, une nouvelle fois, rappeler dans quel cadre ils ont travaillé sur ce projet médical, le seul existant aujourd’hui pour l’avenir des hôpitaux du Centre et d Sud Haute-Marne.
Si ces derniers montent une énième fois au créneau, c’est, rappellent-ils parce qu’ils sont contre « un projet bas de gamme » et surtout ils veulent dire « pourquoi (ils) sont contre le projet de l’ARS (Agence régionale de santé, Ndlr) ». Pour eux, un plateau technique médical à Chaumont soulève « un problème d’accessibilité ». « Lorsque l’on prend le périmètre autour de Chaumont sur le site de l’Insee, on ne touche que 70 000 personnes dans un rayon à moins de 30 minutes. Cela veut dire qu’on laisse près de 50 000 personnes qui sont à plus de 30 minutes », fait remarquer le Dr François Molli.
Le bassin Chaumont-Langres est effectivement composé de 120 000 habitants. Et lorsque ces médecins lisent que Christine Guillemy ne veut pas mettre des patients sur les routes, avec un projet de plateau technique médical à Rolampont, c’est une vision uniquement chaumontaise qui fait fi par exemple des habitants qui sont à l’extrême sud du département.
Hôpital : « Tout à Chaumont, n’est pas une bonne idée »
« Tout à Chaumont, n’est pas une bonne idée. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons appelé le Copil santé égalité », rappelle le Dr Didier Soumaire. « Un site unique à Chaumont, cela ne nous paraît pas viable et ce n’est pas attractif d’un point de vue médical. Et que l’on ne vienne pas me dire que je suis contre Chaumont, cela fait des années que je travaille avec », ajoute Didier Soumaire.
L’exemple de la fermeture de la maternité à l’hôpital de Langres, transférée à Chaumont donne raison à ces médecins. « C’est l’exemple grandeur nature que fermer Langres ne sauvera pas l’hôpital de Chaumont », soulignent les médecins.
« Ce qu’il nous faut, c’est une organisation à la hauteur des besoins des patients du Centre et du Sud Haute-Marne pour l’hôpital », lance François Molli et de poursuivre : « On ne veut pas qu’il y ait un perdant, il n’y a que la population qui doit être gagnante. »
Le maire de Chaumont, Christine Guillemy, le président de l’Agglo de Chaumont, Stéphane Martinelli, ont enfin répondu aux médecins pour être reçus et présenter leur projet médical. La rencontre s’est passée lundi 10 octobre en soirée. A suivre…
Ph. L.
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