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Hôpital : le démantèlement se poursuit… inexorablement

Le Laboratoire serait déjà en sursis….

Lors du CHCT du 7 janvier, la direction commune de l’hôpital a annoncé le déménagement à Chaumont de la Biologie et de ses services annexes. La CFDT de l’établissement langrois alerte sur un démantèlement à marche forcée, un «sabotage» ajoute un cadre de santé.

La dernière conférence de santé qui s’est tenue à Chaumont en décembre avait acté la date du 15 février pour un nouveau rendez-vous important. Cette date ouvrait les négociations sur la gradation de l’offre de soins dans les hôpitaux de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains. A ce jour, aucune invitation n’a été reçue par les concernés. En revanche, la direction commune de l’hôpital semble ne pas tenir compte de cette échéance et déroule son plan sans autre considération. C’est ainsi que lors du CHCT du 7 janvier de l’hôpital, la direction a annoncé «le déménagement du labo, c’est-à-dire la Biologie, la pharmacie et la logistique», explique Christophe Vautrin de la CFDT.

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«C’est effectivement l’intention de la direction, mais on ne laissera pas faire», affirme Patricia Guérin, présidente du Conseil de surveillance de l’hôpital et adjointe au maire. «Nous constatons aujourd’hui une volonté de récupération de l’activité des deux établissement de Langres et de Bourbonne-les-Bains, au profit de Chaumont», écrit la CFDT dans un tract distribué au personnel cette semaine.

Car c’est bien le souci dans ce nouvel épisode. «Il y a un mépris total. La direction fonce comme un bulldozer ne tenant pas compte des dommages sur le personnel», commente un cadre de santé de l’hôpital. Ce dernier n’a pas souhaité que son nom apparaisse, l’ambiance est tel dans l’établissement que l’on préfère avancer à pas feutrés. «On a mis des cadres de Chaumont partout. La gouvernance, c’est pour Chaumont», déclare Christophe Vautrin. «On est en train de détricoter l’organisation de l’hôpital pour qu’elle ne fonctionne plus. Ce n’est pas dit comme cela, mais on le ressent tous. Et d’autant que ces cadres se sentent appuyés par la direction», ajoute le cadre de santé.

«La direction a gelé cet investissement»

Et ce dernier de prendre un exemple qui illustre une situation qui perdure depuis la direction de Claude-Henri Tonneau, ancien directeur qui a amorcé le démantèlement de l’hôpital avec la suppression de la maternité. «Du matériel devait être commandé par le Labo pour une meilleure prise en charge des soins des patients. La direction a gelé cet investissement. Elle a surtout dit qu’il n’irait jamais à Langres.»

La concertation avec l’Agence régionale de santé (ARS) sur la gradation de l’offre de soins dans les établissements doit s’ouvrir d’ici peu, normalement. «Sauf que certains ont déjà pris les devants pour saborder le système en place. On nous parle de concertation. On aimerait le croire. Il faut que les choses soient dites si jamais tout est déjà décidé d’avance. Ou alors, c’est un excès de zèle», lance le cadre de santé interrogé. «Nous constatons un jeu de dupes, cela correspond à la mise à mort de notre établissement, la mise à mort de l’offre de soins sud haut-marnaise», s’insurge la CFDT.

«On va se battre pour que nous n’ayons pas une coquille vide. C’est le seul Labo public du département. Il est hors de question que l’on cautionne son déménagement», déclare Patricia Guérin.

Alors que le feu brûle autour de l’offre de soins dans le Sud Haute-Marne, il est sidérant de constater qu’on fait fi des apparences pour au moins montrer un signe d’ouverture. Finalement, la manifestation organisée ce samedi 12 février, à 14 h, a encore une nouvelle raison d’être…

Ph. L

Vite lu

Opportunisme

La venue jeudi 10 février de Joël Giraud, secrétaire d’Etat à la Ruralité n’a pas échappé à Patricia Guérin, présidente du Conseil de surveillance de l’hôpital et adjointe au maire. Cette dernière était accompagnée du Dr Soumaire de Chalindrey. Et tous deux ont profité de l’opportunité offerte par la visite du ministre en mairie de Langres pour déployer une banderole (voir photo).

Entendu

Après la publication d’un article paru dans JHM Quotidien, Christophe Minoux, qui s’impatientait, a reçu un appel de la sous-préfète de Langres qui lui a indiqué qu’il serait prochainement invité en préfecture .

Les commerçants baissent le rideau

La manifestation prévue ce samedi 12 février à partir de 14 h de la place Bel’air à l’appel des médecins libéraux et hospitaliers, d’Avenir santé Sud Haute-Marne, des syndicats hospitaliers et des élus du Sud Haute-Marne passera par la rue Diderot et la place Diderot. L’UCIA a lancé un appel à ses adhérents afin qu’ils baissent leur rideau au passage du cortège.

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