Hôpital de Langres : une marge de négociation infime…
Guillaume Koch, directeur des hôpitaux Centre et Sud Haute-Marne, confirme ce qui a été acté en décembre en conférence de santé : il ne doit subsister qu’un seul plateau technique entre les hôpitaux de Langres et de Chaumont. A moins d’une «idée intéressante»…
Guillaume Koch, directeur des hôpitaux de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains a accordé ce vendredi 25 février un long entretien à JHM Quotidien, après une année de fonction. Sans détour, le directeur a répondu à nos questions et notamment sur l’avenir du pôle hospitalier langrois. Mardi 1er mars, s’ouvre le premier atelier d’une vingtaine au total, qui vont définir l’offre de soins dans les hôpitaux à court et moyen terme. Huit filières ont été définies bénéficiant de deux ateliers qui réuniront avant tout les professionnels de la santé. Quatre autres ateliers seront ouverts aux élus notamment.
C’est donc maintenant que tout se décide pour le pôle hospitalier langrois ? Pas totalement car Guillaume Koch a été cash sur un sujet qui est cœur des débats : le maintien du plateau technique chirurgical. «Ce qui est important c’est qu’il ne faut plus qu’un seul plateau chirurgical, tout en gardant une qualité de soins. Je n’ai pas de préférence pour le lieu. Mais cela aura des conséquences importantes dans l’organisation des soins», déclare Guillaume Koch. En effet, qui dit plateau technique, dit présence d’anesthésistes qui doivent être sur le même site que la gynécologie, la cardiologie et la… maternité. Vous l’avez compris, cela exclut Langres in fine.
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Le directeur rappelle que la décision d’un plateau technique unique était inscrite dans les conclusions de la conférence de santé de décembre. Celle-ci avait entériné le scénario 3, avec la gradation de l’offre de soins. Elle avait fait un trait sur l’hôpital unique à Rolampont ou ailleurs. Mais dans le document présenté, il était écrit un seul plateau technique…
Pour quelle médecine ?
Est-ce que tout est “ficelé” ? Guillaume Koch, prudent, entrouvre la porte du possible. Un premier point qui reste non déterminé, c’est la position du groupe Elsan qui gère les cliniques de Langres et de Chaumont. Pour celle de Langres, La Compassion, on sait que le groupe privé est très attaché à ce site qui fonctionne très bien.
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«Nous avons des réunions tous les quinze jours avec la direction locale d’Elsan. Nous en avons eu également avec la direction régionale et nationale du groupe qui est maintenant bien associé à la démarche», affirme le directeur. Un second point concerne cette fois directement les travaux qui s’ouvrent mardi 1er mars qui seront cruciaux sur ce que vont devenir les hôpitaux. «Si une idée intéressante se présente et qui propose une offre de soins de qualité et de façon pérenne», commente Guillaume Koch, alors il sera toujours possible d’en débattre. Et ce dernier de déclarer que le maintien de deux blocs peut faire partie du possible mais il faudra alors présenter un projet très sérieux pour être entendu.
Ce qui est certain, c’est que sans plateau technique, et donc sans anesthésiste, le périmètre de la médecine à Langres sera appelé à évoluer. On ne parlera plus de cardiologie, de gastro-entérologie mais de rhumatologie, de gériatrie ou encore d’addictologie.
Les ateliers doivent rendre leurs conclusions en juin et en juillet on devrait alors être fixé…
Ph. L.