Hôpital de Langres : les élus déterminés à faire front
La réunion, ce mardi 1er mars, du conseil syndical du Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres, a permis aux élus du territoire de faire un nouveau point sur le dossier de l’hôpital. Avec, comme nouvel enjeu prioritaire, le maintien d’un plateau technique.
L’avenir de l’hôpital est désormais un incontournable de chaque conseil syndical du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres. La séance de ce mardi 1er mars, à l’auditorium de la place du Commandant-Chauchard, n’a pas fait exception. A l’issue d’une session essentiellement consacrée aux affaires financières, Céline Bernand, élue déléguée à la Santé, a pris la parole pour faire le point sur la situation. Elle a effectué un court debriefing de la réunion qui s’est tenue, jeudi 24 février, en sous-préfecture de l’arrondissement de Langres.
Confirmant la bonne nouvelle immédiate et désormais connue sur le maintien à Langres, jusqu’à nouvel ordre, du laboratoire de biologie, Céline Bernand a surtout évoqué le plateau technique (chirurgie, et tout ce qui en découle, avec nombre de services de médecine, ou encore… le laboratoire) et le flou autour de son futur emplacement. Un point, on le sait, est acté. « Il y aura un seul plateau technique pour le centre et le sud. Et, manifestement, ce ne sera pas à Langres… », a confirmé Céline Bernand, qui insiste sur l’anxiété des médecins du Sud-haut-marnais : « Je ne vous cache pas que les professionnels sont inquiets, toujours ». A ses yeux, le modèle du comité de pilotage, mêlant élus et médecins, désormais opérationnel et représentatif, est le cadre optimal pour les futurs rendez-vous de la Conférence santé pilotée par le préfet et l’Agence régional de santé (ARS).
« Il faut mettre en place un rapport de force »
L’implantation de ce futur plateau technique est, par conséquent, dans tous les esprits. Président de la communauté de communes Auberive-Vingeanne-Montsaugeonnais (CCAVM), Laurent Aubertot a, pour l’heure, identifié un écueil : comment amener Chaumont à la table des discussions ? « Si nous sommes seuls dans les ateliers, ce sera vite réglé… Les Chaumontais, eux, ils ne discutent pas, ils estiment que tout est acquis ! ». « C’est à Chaumont, alors, qu’il faut manifester ! », a renchéri Suzanne Cœurdassier, de Val-de-Meuse.
Devant cette situation, ressurgit une petite musique, celle de Rolampont. Avec une variation : il ne s’agirait plus d’un centre hospitalier unique mais du seul plateau technique. « Il nous faut donc un seul plateau technique… Peut-être entre Chaumont et Langres ? », a sussuré Laurent Aubertot, rejoint par Suzanne Cœurdassier : « Il ne reste plus qu’à convaincre Nicolas Lacroix de le mettre au bon endroit ! ». Préférant défendre avant tout Langres, Nicolas Fuertes, adjoint d’Anne Cardinal, avait néanmoins une certitude : « Le mettre à Chaumont, ce serait un désastre pour tout le monde, y compris le Pays chaumontais, par l’accroissement du taux de fuite. S’il y a un lieu entre Chaumont et Langres… Il faut en discuter ».
Et, en conclusion, il faudra manifestement que les élus se préparent au combat. Réputé pour son art du compromis, le président du PETR, Eric Darbot, avait, cette fois, revêtu le treillis : « La chirurgie, on ne sait pas où elle sera… Ou on ne le sait que trop. Je suis d’accord avec Laurent : il faut mettre en place un rapport de force ».
Nicolas Corté
Ils ont dit…
Surtout pas à Chaumont… –Sur le plateau technique, Nicolas Fuertes, un brin fataliste, a lâché : « Il sera à Chaumont, alors… ». « Ah non, pas à Chaumont », a vigoureusement répondu Céline Bernand. « Mais non, pas à Chaumont ! », a repris l’élu langrois, ragaillardi…
Quand les hommes font les malins… –Alors qu’une blague avait fusé sur la supposée influence occulte d’une épouse, Dominique Thiebaud s’est fait soudain philosophe : « C’est chez tout le monde ça. Par devant, on fait les malins mais… ».