Hôpital : le service de neurologie fermé
Alors que les urgences de l’hôpital de Langres ont finalement pu reprendre dans des conditions normales, c’est désormais le service de neurologie du qui n’est plus opérationnel, en raison de la non-vaccination de personnels.
La loi d’urgence sanitaire ne réussit décidément pas au centre hospitalier langrois. Depuis que l’obligation vaccinale, impérativement via la méthodologie ARN messager (ARNm), est entrée en vigueur, l’établissement de la rue de la Charité a connu quelques perturbations, ces dernières semaines. Pour rappel, mi-septembre, à la date d’imposition de l’exigence, une vingtaine de personnels langrois s’étaient opposés à la prescription vaccinale via ARNm. Tous avaient, par conséquent, vu leur contrat de travail suspendu.
Parmi eux, 5 médecins, dont le neurologue et 3 urgentistes étaient concernés. Si, très rapidement, le médecin de neurologie s’était vu suppléer par un intérimaire, le bon fonctionnement du service des urgences avait, lui, été un temps menacé. La situation avait alors conduit la direction du centre hospitalier à envisager de fermer les urgences de nuit à partir de la mi-octobre. Finalement, pour éviter toute fermeture et tout danger pour les patients, deux des 3 praticiens avaient consenti à la vaccination ARNm, permettant leur retour au sein du service.
La patientèle renvoyée vers Dijon
Le répit aura, cependant, été de courte durée. Selon nos informations, c’est désormais le service de neurologie qui est fermé. L’intérim s’est, en effet, achevé sans avoir pu être renouvelé. Et le neurologue titulaire n’a, a priori, toujours pas accompli son schéma de vaccination. La direction commune des hôpitaux de Langres, Chaumont et Bourbonne-les-Bains, est, elle, discrète à ce sujet.
Un peu trop, même, aux yeux de certains. « Même les médecins libéraux ont été prévenus très tardivement de la situation, et continuaient d’envoyer leurs patients sur Langres », confie ainsi une source hospitalière.
La patientèle a, finalement, été redirigée vers le CHU de Dijon. Celui-ci est déjà, dans le cadre du Groupement hospitalier de territoire (GHT 21-52), impliqué dans le domaine neurologique, notamment via le télé-AVC mis en place à Langres. « Mais cette situation ne pourra pas s’éterniser », confie un autre acteur médical. Qui ne cache pas une certaine inquiétude.
D’autant plus quand, de manière générale, les questionnements se multiplient quant à l’avenir du centre hospitalier à quelques semaines du rendu, par l’Agence régionale de santé (ARS), du projet médical de territoire…
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr