L’hôpital de Bourbonne-les-Bains conforté dans sa spécialité
Avec Guillaume Koch, directeur des hôpitaux du centre et sud Haute-Marne, Nicolas Lacroix président du Conseil départemental a visité jeudi 1er juin l’hôpital de Bourbonne-les-Bains dont la spécialité de rééducation est confortée par l’ajout d’une vingtaine de lits.
C’est l’établissement pour lequel il n’y a eu aucun débat. L’hôpital de proximité de Bourbonne-les-Bains fait l’unanimité sur son activité. Depuis toujours, la rééducation fonctionnelle est le socle de cet hôpital de proximité qui emploie une centaine d’agents et autant pour l’Ehpad de La Croix l’Albin dont il dépend. On parle ici dans le langage médical de Médecine physique et réadaptation fonctionnelle. L’histoire de la cité thermale n’est pas étrangère à cette spécialisation.
L’eau thermale, dont les effets ne sont plus à rappeler, est un des atouts de cet hôpital. Même si «le bassin de l’hôpital n’a pas d’eau thermale car c’est très compliqué de la transporter. En revanche, les patients ont des créneaux dans les thermes», rappelle le maire, André Noirot.En ce jeudi 1er juin, le président du Conseil départemental est venu visiter cet établissement en compagnie du directeur des établissements hospitaliers Centre et Sud Haute-Marne, Guillaume Koch.
Une visite qui fait suite aux annonces de l’Agence régionale de santé (ARS) qui a dévoilé en partie le capacitaire pour chaque établissement. Et celui de Bourbonne-les-Bains se voit conforter doublement.
En premier lieu, l’établissement reste dans le maillage des hôpitaux de ce territoire. Il n’est pas sacrifié sur l’autel d’une rationalisation. Au contraire, l’hôpital de Bourbonne-les-Bains voit clairement son activité fléchée vers la réadaptation fonctionnelle. Et il sera d’ici cinq ans, le seul a proposé cette activité. En effet, le centre hospitalier de Chaumont va voir son service de rééducation transférée à Bourbonne-les-Bains. En second lieu, Bourbonne-les-Bains va donc obtenir une capacité de lits supplémentaire. Une vingtaine de lits est annoncé qui viendra s’ajouter aux 43 lits en réadaptation.
Un hôpital dans un très bon état
Pour l’instant aucun chiffre n’est donné sur le nombre d’agents hospitaliers qui viendront renforcer les équipes bourbonnaises. «Maintenant que l’on a les derniers arbitrages sur le capacitaire, on va pouvoir se projeter sur le RH. Le recrutement est un sujet», commente Guillaume Koch. L’établissement, comme tant d’autres, n’a pas tous les postes pourvus. Un ergothérapeute, deux kinés, des infirmières, un psychomotricien manquent à l’appel énumère la directrice de l’hôpital.
«Je profite de la présence du Conseil départemental pour dire qu’il faut une stratégie pour trouver de nouveaux médecins. J’ai eu des difficultés pour me faire remplacer pendant mes vacances. Heureusement, on a des médecins à la retraite qui viennent», explique le Dr Marian Sandu, qui est par ailleurs président de la Commission médicale d’établissement.Les bâtiments sont dans un état remarquable. «C’est l’avantage d’un établissement qui n’était pas en déficit et où il y a eu des investissements réguliers», note Guillaume Koch. «Et depuis 1989», relève le maire, André Noirot.
«S’il y a quelque chose qui se fait bien, c’est la rééducation fonctionnelle. Bourbonne aura 24 lits supplémentaires et on a l’espace pour le réaliser. Le choix de spécialiser Bourbonne va dans le bon sens. Maintenant, on a cinq ans pour se préparer à un vrai projet d’avenir», commente Nicolas Lacroix.
Ph. L.