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Hôpital : Anne Cardinal maintient son cap

Cette photo prise en février lors de la première manifestation pour défendre l’hôpital de Langres fait partie d’un passé ou tous parlaient d’une seule et même voix.

Le maire de Langres, Anne Cardinal, maintient sa position, partagée alors par tous lors de la manifestation de juin, de ne pas voir l’hôpital se faire dépouiller de ses services. Elle estime que le projet du Copil’ Egalité Santé est pire. Explications.

Anne Cardinal nous avait déclaré, il y a quelques mois maintenant : «Je ne serai pas le maire qui fermera l’hôpital de Langres.» On peut voir derrière cette déclaration comme un militantisme qui se refuse de voir disparaître un service public de plus à Langres. C’est d’ailleurs un de ses arguments : Langres en a que trop perdus.

Mais il reste à comprendre ce que beaucoup ont interprété comme un revirement de situation. Lors de la conférence des maires, organisée par le PETR du Pays de Langres, le 3 novembre, la déclaration d’Anne Cardinal a été vécue comme un coup de théâtre pour beaucoup. Après la présentation du projet médical élaboré par les médecins du Copil’ Egalité Santé, le refus de participer au vote mais plus certainement l’opposition de la Ville, ont été très mal perçus.

hôpital la situation est loin d'être claire.
La Ville ne partaga pas la même vision que le Copil’ Egalité Santé sur l’avenir de l’hôpital.

Anne Cardinal s’en explique aujourd’hui. «Lors de la manifestation en juin, les médecins défendaient le maintien des activités sur Langres. Nous sommes reçus en préfecture qui missionne les médecins pour élaborer un projet médical et cela se transforme en un hôpital unique à Rolampont», déclare le maire. Elle rejette d’ailleurs l’appellation plateau technique : «Quand il y a tous les services concentrés sur un site, on appelle cela comment ?»

Avant la présentation publique du 3 novembre, la Ville a rencontré les médecins. Elle a eu accès également au document de travail. «Dans le premier jet, Langres disparaissait complètement. C’était écrit noir sur blanc», affirme le maire. Un document que nous avons pu consulter, en partie, où figure : «Dans le modèle présenté, l’hôpital de Langres se délocalise sur le site de Rolampont et disparaît de fait.»

Hôpital : prendre le temps de l’analyse

Des remarques sont formulées par les élus Langrois, le projet est retravaillé et présenté lors d’un conseil municipal restreint en octobre. «On a posé des questions pour lesquelles nous n’avons pas eu de réponses. J’ai fait des remarques en septembre par mail», confirme le maire. Anne Cardinal, en découvrant le projet médical définitif, s’est dite «abasourdie, sidérée». Mais en revanche, il n’y a pas eu pour autant de demande pour changer la donne, aucune négociation n’est organisée. Ce n’est que le 3 novembre qu’Anne Cardinal manifeste son opposition.

Et effectivement, à la surprise générale, la Ville annonce sa position qui est à contre-courant de la majorité. «On a demandé à des maires de se positionner alors qu’ils n’avaient pas toutes les données pour le faire», affirme Anne Cardinal. Depuis le 3 novembre, la situation est encore plus complexe qu’auparavant. Il règne une cacophonie indescriptible. La majorité langroise, en restant silencieuse jusqu’au 3 novembre, a plongé le Pays dans une drôle de situation. Manifestement il y a eu un problème de communication et de timing. «C’est un dossier majeur, il faut prendre le temps de l’analyse», se défend Anne Cardinal.

Un hôpital unique à Rolampont est selon elle un leurre. «Faire miroiter un hôpital entre deux villes est un sujet des années 90 avec des hôpitaux qui avaient l’habitude de travailler ensemble», affirme Anne Cardinal qui estime que la préfecture a ouvert la boîte de Pandore.

Une décision concernant l’avenir des hôpitaux serait attendue pour la mi-décembre. On souhaite bien du plaisir à ceux qui la prendont !

Ph. L.

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