Hommage collectif aux victimes des conflits d’AFN
Les associations patriotiques
ne sont pas pour rien réunies
au sein du comité d’entente.
Samedi 19 mars, leur solidarité
s’est de nouveau manifestée
à l’occasion
de la commémoration
du 60e anniversaire
du cessez-le-feu en Algérie.
Les associations patriotiques n’ont d’ailleurs pas été seules. Outre les onze porte-drapeaux (dont ceux de cantons environnants et Saint-Dizier), on pouvait remarquer la présence de plusieurs élus locaux, du commandant de la communauté de brigades représentant la gendarmerie. Cette participation commune donne tout son sens au message lu au cours de la cérémonie par le maire dans lequel Geneviève Darrieussecq rappelle qu’en cette Journée nationale du souvenir et du recueillement, le pays rend hommage à toutes les victimes combattantes ou civiles de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
« Il y a 60 ans, après un long processus et de difficiles négociations, dans un contexte d’exacerbation des violences, des accords étaient signés entre les représentants du gouvernement de la République française et ceux du gouvernement provisoire de la République algérienne », rappelle la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armée. « Signés le 18 mars 1962, les accords d’Evian prévoyaient un cessez-le-feu applicable dès le 19 mars à midi sur tout le territoire algérien. La paix n’était pas encore là mais un horizon se dégageait pour la sortie de guerre. »
« La France a besoin de se rassembler sans polémique »
Geneviève Darrieussecq fait aussi remarquer qu’au soulagement des uns a fait écho la détresse des victimes de représailles, des familles obligées de quitter leur terre natale pour refaire leur vie dans un pays qu’elles ne connaissaient pas. Soixante ans après, la mémoire de la guerre d’Algérie reste plurielle, complexe et parfois encore brûlante. D’où ce message qu’elle délivre en conclusion : « La France a besoin de se retrouver sereinement en un lieu et en un temps commun, de se rassembler sans polémique autour de tous ceux qui ont été touchés par ce conflit, de faire unité autour du souvenir et de la transmission. Ainsi, le 18 octobre 2022, un hommage national sera organisé. A une date symbolique, celle de l’anniversaire de la promulgation de la loi reconnaissant officiellement le caractère de guerre et de combats aux événements d’Afrique du Nord, un texte qui mettait fin aux non-dits et aux litotes. » Adhérent du comité local, Christian Cholet avait, avant ce texte, lu celui de la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie, Maroc et Tunisie (Fnaca). Lequel reprend l’essentiel du discours précédent, en invitant les hommes et les femmes de bonne volonté à perpétuer le souvenir des 30 000 appelés, rappelés du contingent, militaires de carrière, membres des forces de l’ordre de métropole et d’Afrique du Nord. « Onze jeunes du canton de Joinville y ont laissé leur vie », a rappelé Gilles Perrot, le président du comité Fnaca, en citant leur nom suivi de la mention “Mort pour la France”. A noter que les sonneries d’usage ont été interprétées par deux musiciens de l’Harmonie de Joinville.