Hommage aux aviateurs tombés au champ d’honneur
Samedi 15 juillet s’est déroulé, en forêt de Valtiermont, à Ancerville, le traditionnel hommage rendu aux aviateurs tombés sous le feu ennemi en 1944.
La cérémonie a eu lieu en présence du maire de la commune, Jean-Louis Canova accompagné de membres du conseil municipal, de Michel Loisy, président de la communauté de communes des Portes de Meuse, des membres du conseil municipal des jeunes, d’Yvon Vannerot, président local de la Fnaca et de l’association Connaissance d’Ancerville, de Jean-Noël Fournier, président du comité cantonal du Souvenir français, des porte-drapeaux, d’un représentant de la gendarmerie le maréchal des logis Stéphane Teixeira, ainsi que d’une délégation des sapeurs-pompiers d’Ancerville.
Beverly et James Caroll, fille et petit-fils du lieutenant australien Harry Robinson, étaient venus spécialement de Grande-Bretagne pour assister à la cérémonie.
Sarah Gordon, arrière-petite-fille du lieutenant canadien Daniel Platana, se trouvant en France pour un séjour linguistique et souhaitant se recueillir sur la tombe de son aïeul avant de regagner Thurder Bay en Ontario, était également présente.
Devant la stèle érigée à l’endroit même du crash, après que des gerbes de fleurs ont été déposées, Yvon Vannerot a retracé le périple mortel du bombardier dépêché pour détruire les infrastructures ferroviaires de Revigny-sur-Ornain. A son bord, huit militaires de nationalité anglaise, belge, canadienne et australienne qui avaient en commun leur jeunesse et leur volonté d’en découdre. Seuls, deux officiers devaient en réchapper. Cinq corps ont été inhumés au cimetière d’Ancerville, le sixième en Belgique.
« Vers 2 h, les habitants d’Ancerville entendirent un avion en détresse décrivant des cercles de plus en plus bas », explique Yvon Vannerot, « il y eut un grand fracas, puis plus rien. Six hommes avaient donné leur vie pour notre liberté ».
Jean-Noël Fournier a rappelé que « se souvenir, commémorer, c’est un devoir et un honneur. Venus de loin, ces hommes avaient compris que se battre en Europe, c’était contribuer à soustraire le monde aux dictatures et à la haine ».
Jean-Louis Canova a salué la bravoure de ces militaires « ils se sont rassemblés pour défendre leurs idéaux, liberté, égalité, justice et dignité », citant une pensée du résistant Pierre Brossolette : “Ce que nos morts attendent de nous, ce n’est pas un sanglot mais un élan”.
Après les discours traduits en anglais par Jeannine Fournier, tandis qu’une pluie d’orage s’abattait sur l’assemblée, les jeunes du CMJ ont lu le poème “Mission Revigny” : “Le bombardier fut bientôt attaqué/en vol il fut touché/ce gros oiseau en deux se coupa/et s’écrasa dans le bois”.
La fanfare des Bleus de la Saulx a joué les airs dédiés aux commémorations terminant par la musique du film “Le jour le plus long”.
Tous les participants sont allés ensuite se recueillir sur la sépulture des aviateurs, dans le carré militaire du cimetière communal.