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Hommage à Fred Moore, Compagnon de la Libération

Le décès de Fred Moore, Compagnon de la Libération, le 17 septembre 2017, a connu un retentissement particulier en Haute-Marne : les habitués de Colombey appréciaient la présence de ce libérateur de la France aux commémorations.

À chacun de ses passages en terre haut-marnaise, les journalistes du JHM ne manquaient jamais d’échanger avec le Libérateur de la France, fidèle de Colombey et très investi dans les établissements scolaires de la France entière pour le devoir de mémoire. Fred Moore était toujours agréable, dynamique et même plutôt jovial. Taquin, aimant l’humour, il était souvent au côté de son ami Louis Cortot, un autre Compagnon de la Libération. Le 9 novembre 2014 – il avait 95 ans -, le colonel Moore, alors Chancelier de l’Ordre de la Libération, avait accordé un entretien plus long au JHM.

Il tenait une forme éblouissante. Malgré une douleur due à une dent de sagesse, il était bien présent à Colombey, avec Louis Cortot. «Je n’ai jamais manqué une année anniversaire, y compris l’enterrement», indiquait pudiquement Fred Moore. Il inspirait un profond respect à tous ceux qui s’intéressent à cette période de l’Histoire de France. L’ancien des Forces françaises libres était cependant aussi accessible que sympathique. «Je suis connu comme ayant une très bonne mémoire, je n’ai jamais eu besoin de prendre des notes», glissait-il malicieusement. C’est vrai et il l’a prouvé. Attaché aux anecdotes plutôt «qu’aux coups de canons», il avait en stock des souvenirs à vous faire frémir. Il les livrait simplement.

Engagé sans une hésitation

Fils d’officier (anglais) de la Royal Navy et d’une «Bretonne très catholique», Fred Moore et son frère René ont tous deux décidé de s’engager de façon volontaire le jour où ils ont entendu le discours du maréchal Pétain, à Brest. «On l’a entendu, tout le monde était consterné. On s’est regardé avec mon frère et nous sommes allés au bureau d’engagement. La Royal Air Force pour moi et la Royal Navy pour mon frère. Nous étions mineurs et sans nos parents. C’était un cas difficile… Et finalement, un monsieur en civil nous a indiqué d’aller voir le consul de France.» Les deux jeunes n’avaient jamais entendu parler du général de Gaulle, qu’ils ont rejoint, quelques jours après l’appel du 18 juin.

À chacun de ses passages à Colombey, le colonel Moore se recueillait en songeant au général De Gaulle, tous ceux qui ont concouru à libérer la France. En ces journées si spéciales, son affection allait aussi vers son frère René Moore, décédé à l’âge de 46 ans. «Il me manque terriblement, aujourd’hui encore plus», confiait-il ce 9 novembre 2014.

Sylvie C. Staniszewski

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